Sur Moto trip je repère un parcours qui me mène au col du Turini, la moto est prête, elle rugit déjà devant le portail, je charge la bête, matos photo et réserve d'eau prennent place dans le top.
Il est 7h et nous voila parti, petite halte à la station pour vérifier la pression des pneus, et nous quittons Antibes par le bord de mer.
Le ciel m'inspire pas confiance, l'Est est bien sombre, mais qu'importe on craint dégun, ma belle et moi.
Premier constat, j'entends que dalle dans mes oreillettes, va falloir tendre l'oreille pour suivre les indications du GPS (vivement que mon intercom me soit livré), pas grave Nice -> Sospel (premiere etape) y a pas 10 millions de routes.
C'est fou le monde qu'il peut déjà y avoir si tôt sur le bord de mer, ça court, ça vélotte, ça trotinotte et ça trempouille... sont pas en vacances ces touristes ?
Passé Nice, on va pouvoir commencer à s’amuser, entre les grandes courbes et les virolos, je sens mémère heureuse.
On attaque les premières montées, pas beaucoup de motards mais pas mal de vélos, et le ciel s'assombrit de plus en plus, j'ai bien un pantalon de pluie mais ma veste n'est pas étanche, de toute façon il ne peut pas pleuvoir, ça fait des semaines qu'on a pas vu une goutte d'eau.
On arrive au col de Braus, 1000 mètres de déniveler en moins d'une heure, pour un vieux je suis assez content de moi, mais faut dire qu'avec mémère c'est un régal!
Les premières gouttes commencent à tomber, pantalon de pluie enfilé et mon téléphone dans un sac plastique, on attaque la descente sur Sospel.
D'un coup c'est moins cool, il tombes des cordes, la route est grasse et les lacets sont assez violent, une petite frayeur me dit qu'il faut que je change mon pneu arrière, elle part du cul la mémère.
Sur la route que dalle pour s'abriter, faut attendre Sospel pour trouver un café, j'ai le haut du corps trempé, heureusement qu il ne fait pas froid.
Un double expresso svp, vais attendre ici que ça se calme.
J'envisage de laisser tomber le Turini et de redescendre sur Menton, le ciel est dégagé au sud. Une petite demi heure de pause et l'orage est passé, il se dirige vers l'ouest (vers le Turini).
Mémère est d'accord avec moi pour descendre sur Menton, l'occaz d'aller chercher des Clopes en Italie.
Sortie de Sospel la route est refaite, belle route mais pleine de gravillons et en plus trempée, mais le soleil est de retour, on va y allez mollo.
La traversé de Menton est un cauchemar, c'est pas une ville pour les motards, voies étroites pas moyens de doubler, la route qui longe le port est en travaux, je commence à avoir chaud sous mon pantalon de pluie et ma veste se transforme en cocotte minute.
La frontière est blindée de gendarmes et de douaniers, escale au tabacs 100 mètres plus loin, avec une file d'attente plus longue qu'a un'Apple Store le jour de la sortie du dernier Iphone.
J'en profite pour retirer mon pantalon de pluie et je repars direction Antibes.
Heuu non non monsieur le douanier, je n'ai pas de migrants dans mon Top case, ah les cigarettes... bah 2 cartouches pas plus.
Au retour je ne me sens pas le bord de mer, on va se sécher sur l'autoroute, 1 péage, 2 péage, 3 péage, Dit M.Vinci tu me prendrait pas pour une vache à lait par hasard
11h30 de retour à la maison.
Malgré cette météo à la con, j'ai retrouvé de très bonnes sensations avec mémère, après 25 ans d'abstinence moto je suis assez content de moi.
Merci d'avoir eu la patience de me lire jusqu’au bout.
Yves
Tu vas voir que les routes de la région ont été dessinées pour une Africa. Le pb c'est qu'a cette saison tu vas rencontrer des troupeaux de Pinpins en vacances 
? c'est là. 
merci pour ce CR
la prochaine fois faudra faire ensemble le "grand tour" par la Bonette-Cayolle !!!
