Jean-Claude
- Bebert
- As du franchissement
- Messages : 11096
- Enregistré le : 08 nov. 2013, 13:37
- Département : 01 Ain
- Localisation : ze Bresse
- Moto : Transalp 87 à 96 600
- moto 2 : Autres
- A remercié : 1 fois
- A été remercié : 13 fois
Jean-Claude
La genèse :
Il y a pas loin d'un an, cet enflure de Tenno me déclare : Faut que tu viennes à la Stella !
Bah ouais mais en PanEuro, ça va pas être terrible...
Bref, après d'âpres négociations avec ma ministre du temps libre et des loisirs, j'obtenais un droit à rentrer une moto adaptée pour faire le con. Entre temps, Tenno avait alerté la terre entière et j'avais déjà une propo d'une vieille machine à "débarrasser". Vivent les réseaux de potes !
Je tombe rapidement sous le charme d'un transalp que possède Poulpito. Année 87, grise et bleue, asb fringuant... enfin je ne suis pas trop regardant, je cherche une base à modifier, dépouiller, transformer. De toutes façons, une transalp, c'est moche, un transalp c'est efficace.
Le problème pour moi, ce sera le temps que j'aurais à y consacrer pour bricoler dessus. C'est là qu'intervient Magic Sam ! Compte tenu qu'il s'engage à la remettre en état de marche avant de me la vendre, je lui demande si ça ne le dérange pas de me monter quelques pièces en plus... aucun souci ! Bah mon gars, tu sais pas dans quoi tu mets le doigt...
De fil en aiguille, les modifs seront de virer l'araignée et la tête de fourche, remplacés par une petite optique tuning récupérée à Zolive. Fourche de RD03, sabot de RD03 acheté 20 balles (je dois un apéro à ma cousine) et petit compteur de chez Ali, le même que celui de Zolive, c'est pas cher et pis ça fonctionne chez lui.
Le calendrier selon JC :
Samedi 29 juin 2019, J-21 avant la Stella, j'ai emprunté un camion pour aller chercher Jean-Claude, mon transalp.TT. Il m'attend chez Sam qui a bossé comme un fou les dernières semaines pour honorer sa promesse, la classe. Je suis parti tôt, Jean-Claude est dans mon garage à 14h.
Dans les deux semaines qui suivent, au milieu d'une longue liste de bricolages à faire pour la maison je monte les pare mains, pas vraiment adaptés donc un peu trop hauts par rapport aux leviers, des réhausses de pontets incompatibles avec le câbles d'embrayage d'origine trop court et je tente de lui refaire une beauté en lui collant un coup de Plastidip sur le réservoir, les flancs et le garde boue avant.
Denis me dégote un câble d'embrayage de RD07, plus long de quelques centimètres, ça passe. En revanche, c'est le starter qui coince. Comme Jean-Claude est un peu soupe au lait et démarre au quart de tour, je vire le câble de son levier et le laisse pendouiller, ça fera bien l'affaire. Je confie ma béquille à un collègue pour la rallonger de 8cm.
Bon bah faut la tester maintenant ! La seule opportunité que je trouverais, ce sera un aller retour au boulot, soit 12km en tout et pour tout sur une ligne droite, et je fais le plein pour être tranquille.
Nous sommes à J11 après JC, Jean-Claude roule, ça va le faire.
Le test grandeur nature.
J18 après JC. Jean-Claude attend sur la remorque en mode bondage.
Son œil de cyclope mutin me regardera dans le rétro pendant les 4h30 de route. Je retrouve les copains qui m'aident à décharger Jean-Claude qui exprime sa satisfaction dans un couinement à peine audible. A peine descendu de son perchoir, un des copains m'alerte : ta béquille ! Elle est cassée, fendue sur pratiquement toute sa périphérie juste sous la chape. Démontage, piquage de celle de JeanBapt. Il a une toute petite béquille ce coquin mais c'est déjà super sympa que je puisse en disposer. En échange, on lui remonte son nouveau sabot tout beau.
La séance de mécanique du jour se termine, on file faire les courses pour le pique nique du lendemain et on se fait un bon petit resto dans lequel je peux exercer mon accent italien qu'on croirait que j'habite là depuis au moins vingt ans.
Après une nuit d'amour intense avec Michel, pendant que Tenno s'occupe de Rémy, on décolle pas très tôt pour la balade tranquille du jour... pour Jean-Claude, ce sera une journée de réglages on va dire...
Petite promenade dans la vieille ville, notre ami Tenno tient à nous faire visiter !
Sur une accélération un peu plus franche, je me rends compte que ce facétieux transalp ratatouille. Surprise, nouvelle tentative, les poivrons et la tomate sont bien là. Je suis inquiétude.
On s'arrête faire le plein pour les boulets qui ne l'ont pas, j'en profite pour faire essayer JC à Tenno, mon référent mécanique, autrement plus fiable qu'un Maxou, cela va sans dire. Verdict : t'as une prise d'air. Je suis rage.
On décide de regarder ça de suite, sous le soleil de la banlieue de Turin sur le goudron de la station service. Jean-Claude est rapidement à poil et Tenno et Thierry s'acharnent à faire rentrer les pipes comme elles se doivent d'être. Le test de prise de tours à l'arrêt tourne au vinaigre puisque dans l’énervement et la précipitation, j'appuie sur le bouton de démarreur. Et là, c'est le drame...
Forcément, j'étais en prise, c'est un vieux transalp donc ça démarre même si il dort sur la béquille, il donne un coup de rein bien viril et se jette sur la roue arrière de la bécane de Rémy qui n'a rien demandé...
Tentative de sodomie caractérisée qui se traduit par la moto de Rémy au tas, poignée de frein cassée (on s'en fout Maxou, on en a d'avance nous, on est prévoyants !) et supports de valises un peu tordus.
Après avoir ramassé la moto de Rémy, je débraye pour démarrer... JC prend bien ses tours, ça doit être bon. Ben non, une fois tout remonté, toujours courgettes et aubergines au menu. Tant pis, ça roule quand même ! Je verrais un peu plus tard que ce petit salopiot pisse l'huile comme un vieil incontinent. La promenade du jour sera assez courte finalement, beaucoup dans le brouillard mais sympa quand même. La facétie du jour de Tenno sera un petit gué marrant dans lequel je me jette sans réfléchir dans un coin magnifique.
La dernière pause sera consacrée comme beaucoup d'autres... à vérifier le niveau d'huile, resserrer un peu le cache culbu arrière qui semble ne pas l'être et réfléchir aux interventions du soir. On est plusieurs à tourner autour et ça a failli être fatal... On redescend par la route dans la vallée et je profite d'un feu pour regarder un petit coup si je perds toujours de l'huile après le resserrage, ça semble toujours couler en regardant côté gauche. Au feu suivant, je jette un coup d’œil à droite et je vois que je suis crépis d'huile et que ça sort plus que franchement... par le trou du bouchon / jauge et je vois tout de suite le bouchon posé dans le sabot à côté.
Je revisse le bouchon et rejoins Tenno en tête de convoi : faut qu'on s'arrête bientôt je crois, ce serait bien que je remette un peu d'huile.
La station est à 200m. Finalement, je remets un petit verre et c'est bon, ça devait pas faire longtemps qu'il avait sauté. Ouf !
Que d'émotions ! Et c'est pas totalement fini puisque je pars en oubliant la béquille... Je m'arrête en entendant la bande de copains vociférer derrière moi. Une fiente de plus dans le calebard.
On passera par la station de lavage avant de rentrer, j'ai la moitié du pneu bien lubrifié.
Arrivé au stand, Thierry prend les choses en main, je profite qu'il est parti poser ses affaires pour déposer les flancs, la selle, le réservoir, le manchon et desserrer les colliers, Thierry ayant prévu de repartir de la base et de jeter un œil aux carbus. J'ai Sam au téléphone qui est désespéré de se sentir responsable de ça, ce qui me met mal à l'aise sachant le boulot qu'il a abattu et le peu de contraintes que ça m'a généré jusque là.
On s'interroge entre autres sur l'arrivée d'essence alors que Thierry a commencé à démonter les carbus. Je suis en plein devoir conjugal (un p'tit coup de fil à ma gonzesse, vous emballez pas non plus) lorsque je suis interpellé : trouvé ! C'était un gicleur principal qui se baladait au fond d'une cuve. Entre ça et la trappe du cache culbu à peine assez serré, c'est franchement pas très gênant et sans conséquences quand on est bien entouré ! Je réalise que c'est aussi pour ça que c'est chouette d'avoir un transalp ou une africa.
The foot effect
Nouvelle nuit torride avec Michel et on charge le matin du vendredi pour rejoindre le camping, après m'être tapé une grosse suée juste de remonter la béquille de JeanBapt dans le fond de son garage. Une courte pause pour récupérer ma béquille ressoudée et on arrive au pied de l'Assietta, du Sommeiller et du Jafferau dont j'entends parler depuis longtemps. On prend possession des lieux, on décharge et on décolle. Aujourd'hui c'est l'Assietta. Jean-Claude est en grande forme et la piste est roulante, comme j'aime vu mon piètre niveau. En gros, je prends un pied monstrueux. Je vois des marmottes à 5m de moi, je trouve le truc pour soulager l'avant pour moins subir certaines compressions, je mange un joli trou quand même qui m'obligera à virer le garde boue avant coincé sur les crampons, je roule longtemps sur un filet de gazs en troisième avec des relances en poum poum que j'aimais déjà tant sur ma rose et violine et la fatigue me rattrape en fin de journée qui me démontrera une fois de plus que Thierry est une crème de supporter de descendre à 2 à l'heure derrière moi.
Je suis allégresse.
Les copains arrivent au camping. Binouses, retrouvailles, bouffe et nuit d'amour avec Rémy. Il ronfle, je pète, nous sommes harmonie.
La meute
On part pour le Jafferau le samedi matin en grosse bande, je ne sais pas combien. Dès qu'on quitte la route, on se retrouve dans une piste qui grimpe bien, surtout dans la caillasse qui glisse, qui roule, qui affleure et balance d'un côté et de l'autre. On mange de la poussière des prédécesseurs et ça tire grave sur les bras. Je manque clairement de métier mais Jean-Claude est en forme et semble pardonner mes maladresses. Bon gars. Tenno me fait passer devant dans le tunnel argumentant qu'il a une optique de merde et que c'est mieux avec mon feu tuning. Mouais, encore une facétie de ce fourbe ! J'ai pas de garde boue donc j'en prends plein la gueule, ça vient de dessous et de dessus. Il fait vachement noir quand même et y a un bon trou près de la sortie. C'est plutôt marrant finalement. Je me traîne un peu pour grimper jusqu'au sommet, c'est décidément vraiment cassant mais ce toujours plus fourbe Tenno me prétend à chaque fois qu'après c'est facile. La redescente en effet se passe plutôt bien, excepté une vautre lamentable quasi à l'arrêt en tentant une manœuvre en léger dévers. Mais ensuite, il y a la montée du Plandelsol... Je découvre les virages relevés et les légères glisses en sortie de virage. Je crois avoir encore crépis mon calebard, mais à l'avant cette fois ci.
Cerise sur le gâteau, je débouche derrière une épingle et trouve Tenno assis par terre à côté de sa bécane posée au sol. Mika a réagit très vite et est déjà a son chevet. Pas de bobo, juste une petite contracture que je lui soulagerais un peu plus tard de mes gros doigts délicats. Baba ne redémarre pas, on l'aide avec Mika a le retourner pour qu'il démarre en descente, puis on l'aide à se retourner un peu plus bas et on finit rapidement la montée vers le petit resto bien sympatoche. Au moment de repartir, Rémy est crevé à l'avant, on se jette à 5 ou 6 comme des morts de faim pour lui réparer ça. C'est torché rapidement, on repart et c'est Michel qui ne démarre plus au kick, on l'accompagne avec Rémy le temps qu'il fasse péter dans la descente.
Retour au camping, barbeuk traditionnel, nuit d'amour avec Rémy et retour maison le lendemain.
Jean-Claude est reparti croupir dans mon garage, dans son jus, sans un geste pour sa chaîne, dégueulasse et le Plastidip en lambeaux. Je l'aime déjà plus comme ça !
JC et son pilote
sommet du Jafferau
en action de ouf
tellement en action de ouf que le photographe n'arrive qu'à pécho mon fion
Il y a pas loin d'un an, cet enflure de Tenno me déclare : Faut que tu viennes à la Stella !
Bah ouais mais en PanEuro, ça va pas être terrible...
Bref, après d'âpres négociations avec ma ministre du temps libre et des loisirs, j'obtenais un droit à rentrer une moto adaptée pour faire le con. Entre temps, Tenno avait alerté la terre entière et j'avais déjà une propo d'une vieille machine à "débarrasser". Vivent les réseaux de potes !
Je tombe rapidement sous le charme d'un transalp que possède Poulpito. Année 87, grise et bleue, asb fringuant... enfin je ne suis pas trop regardant, je cherche une base à modifier, dépouiller, transformer. De toutes façons, une transalp, c'est moche, un transalp c'est efficace.
Le problème pour moi, ce sera le temps que j'aurais à y consacrer pour bricoler dessus. C'est là qu'intervient Magic Sam ! Compte tenu qu'il s'engage à la remettre en état de marche avant de me la vendre, je lui demande si ça ne le dérange pas de me monter quelques pièces en plus... aucun souci ! Bah mon gars, tu sais pas dans quoi tu mets le doigt...
De fil en aiguille, les modifs seront de virer l'araignée et la tête de fourche, remplacés par une petite optique tuning récupérée à Zolive. Fourche de RD03, sabot de RD03 acheté 20 balles (je dois un apéro à ma cousine) et petit compteur de chez Ali, le même que celui de Zolive, c'est pas cher et pis ça fonctionne chez lui.
Le calendrier selon JC :
Samedi 29 juin 2019, J-21 avant la Stella, j'ai emprunté un camion pour aller chercher Jean-Claude, mon transalp.TT. Il m'attend chez Sam qui a bossé comme un fou les dernières semaines pour honorer sa promesse, la classe. Je suis parti tôt, Jean-Claude est dans mon garage à 14h.
Dans les deux semaines qui suivent, au milieu d'une longue liste de bricolages à faire pour la maison je monte les pare mains, pas vraiment adaptés donc un peu trop hauts par rapport aux leviers, des réhausses de pontets incompatibles avec le câbles d'embrayage d'origine trop court et je tente de lui refaire une beauté en lui collant un coup de Plastidip sur le réservoir, les flancs et le garde boue avant.
Denis me dégote un câble d'embrayage de RD07, plus long de quelques centimètres, ça passe. En revanche, c'est le starter qui coince. Comme Jean-Claude est un peu soupe au lait et démarre au quart de tour, je vire le câble de son levier et le laisse pendouiller, ça fera bien l'affaire. Je confie ma béquille à un collègue pour la rallonger de 8cm.
Bon bah faut la tester maintenant ! La seule opportunité que je trouverais, ce sera un aller retour au boulot, soit 12km en tout et pour tout sur une ligne droite, et je fais le plein pour être tranquille.
Nous sommes à J11 après JC, Jean-Claude roule, ça va le faire.
Le test grandeur nature.
J18 après JC. Jean-Claude attend sur la remorque en mode bondage.
Son œil de cyclope mutin me regardera dans le rétro pendant les 4h30 de route. Je retrouve les copains qui m'aident à décharger Jean-Claude qui exprime sa satisfaction dans un couinement à peine audible. A peine descendu de son perchoir, un des copains m'alerte : ta béquille ! Elle est cassée, fendue sur pratiquement toute sa périphérie juste sous la chape. Démontage, piquage de celle de JeanBapt. Il a une toute petite béquille ce coquin mais c'est déjà super sympa que je puisse en disposer. En échange, on lui remonte son nouveau sabot tout beau.
La séance de mécanique du jour se termine, on file faire les courses pour le pique nique du lendemain et on se fait un bon petit resto dans lequel je peux exercer mon accent italien qu'on croirait que j'habite là depuis au moins vingt ans.
Après une nuit d'amour intense avec Michel, pendant que Tenno s'occupe de Rémy, on décolle pas très tôt pour la balade tranquille du jour... pour Jean-Claude, ce sera une journée de réglages on va dire...
Petite promenade dans la vieille ville, notre ami Tenno tient à nous faire visiter !
Sur une accélération un peu plus franche, je me rends compte que ce facétieux transalp ratatouille. Surprise, nouvelle tentative, les poivrons et la tomate sont bien là. Je suis inquiétude.
On s'arrête faire le plein pour les boulets qui ne l'ont pas, j'en profite pour faire essayer JC à Tenno, mon référent mécanique, autrement plus fiable qu'un Maxou, cela va sans dire. Verdict : t'as une prise d'air. Je suis rage.
On décide de regarder ça de suite, sous le soleil de la banlieue de Turin sur le goudron de la station service. Jean-Claude est rapidement à poil et Tenno et Thierry s'acharnent à faire rentrer les pipes comme elles se doivent d'être. Le test de prise de tours à l'arrêt tourne au vinaigre puisque dans l’énervement et la précipitation, j'appuie sur le bouton de démarreur. Et là, c'est le drame...
Forcément, j'étais en prise, c'est un vieux transalp donc ça démarre même si il dort sur la béquille, il donne un coup de rein bien viril et se jette sur la roue arrière de la bécane de Rémy qui n'a rien demandé...
Tentative de sodomie caractérisée qui se traduit par la moto de Rémy au tas, poignée de frein cassée (on s'en fout Maxou, on en a d'avance nous, on est prévoyants !) et supports de valises un peu tordus.
Après avoir ramassé la moto de Rémy, je débraye pour démarrer... JC prend bien ses tours, ça doit être bon. Ben non, une fois tout remonté, toujours courgettes et aubergines au menu. Tant pis, ça roule quand même ! Je verrais un peu plus tard que ce petit salopiot pisse l'huile comme un vieil incontinent. La promenade du jour sera assez courte finalement, beaucoup dans le brouillard mais sympa quand même. La facétie du jour de Tenno sera un petit gué marrant dans lequel je me jette sans réfléchir dans un coin magnifique.
La dernière pause sera consacrée comme beaucoup d'autres... à vérifier le niveau d'huile, resserrer un peu le cache culbu arrière qui semble ne pas l'être et réfléchir aux interventions du soir. On est plusieurs à tourner autour et ça a failli être fatal... On redescend par la route dans la vallée et je profite d'un feu pour regarder un petit coup si je perds toujours de l'huile après le resserrage, ça semble toujours couler en regardant côté gauche. Au feu suivant, je jette un coup d’œil à droite et je vois que je suis crépis d'huile et que ça sort plus que franchement... par le trou du bouchon / jauge et je vois tout de suite le bouchon posé dans le sabot à côté.
Je revisse le bouchon et rejoins Tenno en tête de convoi : faut qu'on s'arrête bientôt je crois, ce serait bien que je remette un peu d'huile.
La station est à 200m. Finalement, je remets un petit verre et c'est bon, ça devait pas faire longtemps qu'il avait sauté. Ouf !
Que d'émotions ! Et c'est pas totalement fini puisque je pars en oubliant la béquille... Je m'arrête en entendant la bande de copains vociférer derrière moi. Une fiente de plus dans le calebard.
On passera par la station de lavage avant de rentrer, j'ai la moitié du pneu bien lubrifié.
Arrivé au stand, Thierry prend les choses en main, je profite qu'il est parti poser ses affaires pour déposer les flancs, la selle, le réservoir, le manchon et desserrer les colliers, Thierry ayant prévu de repartir de la base et de jeter un œil aux carbus. J'ai Sam au téléphone qui est désespéré de se sentir responsable de ça, ce qui me met mal à l'aise sachant le boulot qu'il a abattu et le peu de contraintes que ça m'a généré jusque là.
On s'interroge entre autres sur l'arrivée d'essence alors que Thierry a commencé à démonter les carbus. Je suis en plein devoir conjugal (un p'tit coup de fil à ma gonzesse, vous emballez pas non plus) lorsque je suis interpellé : trouvé ! C'était un gicleur principal qui se baladait au fond d'une cuve. Entre ça et la trappe du cache culbu à peine assez serré, c'est franchement pas très gênant et sans conséquences quand on est bien entouré ! Je réalise que c'est aussi pour ça que c'est chouette d'avoir un transalp ou une africa.
The foot effect
Nouvelle nuit torride avec Michel et on charge le matin du vendredi pour rejoindre le camping, après m'être tapé une grosse suée juste de remonter la béquille de JeanBapt dans le fond de son garage. Une courte pause pour récupérer ma béquille ressoudée et on arrive au pied de l'Assietta, du Sommeiller et du Jafferau dont j'entends parler depuis longtemps. On prend possession des lieux, on décharge et on décolle. Aujourd'hui c'est l'Assietta. Jean-Claude est en grande forme et la piste est roulante, comme j'aime vu mon piètre niveau. En gros, je prends un pied monstrueux. Je vois des marmottes à 5m de moi, je trouve le truc pour soulager l'avant pour moins subir certaines compressions, je mange un joli trou quand même qui m'obligera à virer le garde boue avant coincé sur les crampons, je roule longtemps sur un filet de gazs en troisième avec des relances en poum poum que j'aimais déjà tant sur ma rose et violine et la fatigue me rattrape en fin de journée qui me démontrera une fois de plus que Thierry est une crème de supporter de descendre à 2 à l'heure derrière moi.
Je suis allégresse.
Les copains arrivent au camping. Binouses, retrouvailles, bouffe et nuit d'amour avec Rémy. Il ronfle, je pète, nous sommes harmonie.
La meute
On part pour le Jafferau le samedi matin en grosse bande, je ne sais pas combien. Dès qu'on quitte la route, on se retrouve dans une piste qui grimpe bien, surtout dans la caillasse qui glisse, qui roule, qui affleure et balance d'un côté et de l'autre. On mange de la poussière des prédécesseurs et ça tire grave sur les bras. Je manque clairement de métier mais Jean-Claude est en forme et semble pardonner mes maladresses. Bon gars. Tenno me fait passer devant dans le tunnel argumentant qu'il a une optique de merde et que c'est mieux avec mon feu tuning. Mouais, encore une facétie de ce fourbe ! J'ai pas de garde boue donc j'en prends plein la gueule, ça vient de dessous et de dessus. Il fait vachement noir quand même et y a un bon trou près de la sortie. C'est plutôt marrant finalement. Je me traîne un peu pour grimper jusqu'au sommet, c'est décidément vraiment cassant mais ce toujours plus fourbe Tenno me prétend à chaque fois qu'après c'est facile. La redescente en effet se passe plutôt bien, excepté une vautre lamentable quasi à l'arrêt en tentant une manœuvre en léger dévers. Mais ensuite, il y a la montée du Plandelsol... Je découvre les virages relevés et les légères glisses en sortie de virage. Je crois avoir encore crépis mon calebard, mais à l'avant cette fois ci.
Cerise sur le gâteau, je débouche derrière une épingle et trouve Tenno assis par terre à côté de sa bécane posée au sol. Mika a réagit très vite et est déjà a son chevet. Pas de bobo, juste une petite contracture que je lui soulagerais un peu plus tard de mes gros doigts délicats. Baba ne redémarre pas, on l'aide avec Mika a le retourner pour qu'il démarre en descente, puis on l'aide à se retourner un peu plus bas et on finit rapidement la montée vers le petit resto bien sympatoche. Au moment de repartir, Rémy est crevé à l'avant, on se jette à 5 ou 6 comme des morts de faim pour lui réparer ça. C'est torché rapidement, on repart et c'est Michel qui ne démarre plus au kick, on l'accompagne avec Rémy le temps qu'il fasse péter dans la descente.
Retour au camping, barbeuk traditionnel, nuit d'amour avec Rémy et retour maison le lendemain.
Jean-Claude est reparti croupir dans mon garage, dans son jus, sans un geste pour sa chaîne, dégueulasse et le Plastidip en lambeaux. Je l'aime déjà plus comme ça !
JC et son pilote
sommet du Jafferau
en action de ouf
tellement en action de ouf que le photographe n'arrive qu'à pécho mon fion
"Bof, j'ai rien à dire." Mohandas Karamchand Gandhi
- Jeanmivd
- Camel
- Messages : 4567
- Enregistré le : 03 juin 2014, 15:28
- Département : CH - Suisse
- Moto : Africa Twin 90/92 750 RD04
- A remercié : 0
- A été remercié : 1 fois
Re: Jean-Claude
Bebert a écrit : ↑22 juil. 2019, 18:52
Pour du CR, Bébert, c'est du CR
Et là, ton Jean-Claude (Prénom qui m'est cher...) a une petite gueule de Predator pas piquée des hannetons (pourquoi d'ailleurs?)
Bref, vu mes péripéties je me suis sagement abstenu de lire quoi ue ce soir concernant cette Stella mais ton reportage... Un grand crû
- Zolive38
- Relais 2023
- Messages : 1577
- Enregistré le : 27 nov. 2016, 23:06
- Département : 38 Isère
- Localisation : LUZINAY
- Moto : Autres
- moto 2 : Transalp 87 à 96 600
- A remercié : 407 fois
- A été remercié : 427 fois
Re: Jean-Claude
Longue vie à Jean Claude,
tu fais référence à ce sketch de Franck Dubosc, pour le nom de ta machine? ou c'est pour les nuits passées avec tes coturnes.
tu fais référence à ce sketch de Franck Dubosc, pour le nom de ta machine? ou c'est pour les nuits passées avec tes coturnes.
La joie de vivre n’est pas un but, c’est un devoir.
-
- Ravines
- Messages : 3802
- Enregistré le : 27 oct. 2013, 20:02
- Département : 09 Ariège
- Localisation : bénagues
- Moto : Africa Twin 88/89 650 RD03
- A remercié : 1 fois
- A été remercié : 10 fois
-
- Genoux au sol
- Messages : 318
- Enregistré le : 14 avr. 2017, 14:29
- Département : 73 Savoie
- Localisation : Savoie
- Moto : Africa Twin >2018 CRF1000L
- A remercié : 19 fois
- A été remercié : 6 fois
- Bebert
- As du franchissement
- Messages : 11096
- Enregistré le : 08 nov. 2013, 13:37
- Département : 01 Ain
- Localisation : ze Bresse
- Moto : Transalp 87 à 96 600
- moto 2 : Autres
- A remercié : 1 fois
- A été remercié : 13 fois
Re: Jean-Claude
pourquoi Jean-Claude ou pourquoi cette gueule ?
Je ne connaissais pas ce sketch.
Je trouvais ça très important de lu donner un prénom, et je voulais que ça fasse très viril.
En améwikeun c'est Chuck, en français c'est Jean-Claude, ça me parait évident.
Merci pour les com'
"Bof, j'ai rien à dire." Mohandas Karamchand Gandhi
- Bebert
- As du franchissement
- Messages : 11096
- Enregistré le : 08 nov. 2013, 13:37
- Département : 01 Ain
- Localisation : ze Bresse
- Moto : Transalp 87 à 96 600
- moto 2 : Autres
- A remercié : 1 fois
- A été remercié : 13 fois
Re: Jean-Claude
n'importe quoi, je viens de prouver le contraire !
"Bof, j'ai rien à dire." Mohandas Karamchand Gandhi
- Dode38
- Staff
- Messages : 23105
- Enregistré le : 25 oct. 2013, 21:27
- Département : 38 Isère
- Localisation : Villard-Bonnot
- Moto : Africa Twin 2016-2017 CRF1000L
- moto 2 : Africa Twin et Transalp
- A remercié : 458 fois
- A été remercié : 355 fois
Re: Jean-Claude
mon Bébert
Pour le bouchon du carter d'huile, je connais le coupable
Il nous a fait le même coup au Maroc
Sympa ta Transalp
Pour le bouchon du carter d'huile, je connais le coupable
Il nous a fait le même coup au Maroc
Sympa ta Transalp
- François4205
- Ravines
- Messages : 3806
- Enregistré le : 17 nov. 2013, 13:49
- Département : 85 Vendée
- Moto : Africa Twin 96/03 750 RD07a
- A remercié : 5 fois
- A été remercié : 6 fois
Re: Jean-Claude
J'ai vu se maillot rouge sur des photos sans reconnaitre le bonhomme, je comprend mieux maintenant, j'aurais jamais penser à toi
En tout cas, il y as plus pire boulet que moi sur les sorties TT
En tout cas, il y as plus pire boulet que moi sur les sorties TT
- Tenno
- Adhérent 2024/25
- Messages : 5468
- Enregistré le : 26 oct. 2013, 00:20
- Département : 69 Rhône
- Localisation : Jons
- Moto : Africa Twin Adventure Sport 2019
- moto 2 : Transalp 2008 à 2012 700
- A remercié : 171 fois
- A été remercié : 215 fois
Re: Jean-Claude
A l'entrée du tunnel, j'ai pensé à toi mon Bebert, un trou noir de cette dimension, il fallait t'en laisser la primeur.
Lyon, Grenoble, Lyon, Grenoble, Lyon, Grenob..
- Pti-ju
- Ravines
- Messages : 3876
- Enregistré le : 17 août 2015, 21:33
- Département : 29 Finistère
- Localisation : Quimperlé
- Moto : Africa Twin 96/03 750 RD07a
- moto 2 : Autres
- A remercié : 5 fois
- A été remercié : 4 fois
Re: Jean-Claude
Génial bebert.
Une bonne nouvelle. C'est un bon choix, amuses toi bien avec mon grand.
Et puis, prends en pas soin, les meules de TT aiment le hard !
Par contre, juste un conseil, t'a intérêt à profiter de ta dernière année dans la catégorie des ''jeuns''.
L'année prochaine...
Tu passe chez les...
....expérimentés.
Bebert est de retour ! Youhou !
"La plus grande gloire n'est pas de jamais tomber... Mais de se relever à chaque fois" Proverbe d'un apprentis marcassin
"La bave du marcassin, n’atteint pas le crado sanglier" Proverbe du maître phacochère
"La bave du marcassin, n’atteint pas le crado sanglier" Proverbe du maître phacochère
- Le Jardinier
- Barkane
- Messages : 8203
- Enregistré le : 25 oct. 2013, 21:26
- Département : 78 Yvelines
- Localisation : IDF
- Moto : Autres
- A remercié : 3 fois
- A été remercié : 1 fois
- Africa 13
- Relais 2023
- Messages : 3930
- Enregistré le : 26 oct. 2013, 13:40
- Département : 13 Bouches-du-Rhône
- Localisation : Marseille 11ème
- Moto : Africa Twin 2016-2017 CRF1000L
- moto 2 : Autres
- A remercié : 215 fois
- A été remercié : 301 fois
- Poulpito
- Virage à plat
- Messages : 2533
- Enregistré le : 25 oct. 2013, 22:17
- Département : 38 Isère
- Localisation : Grenoble
- Moto : Autres
- moto 2 : Transalp 87 à 96 600
- A remercié : 0
- A été remercié : 6 fois
Re: Jean-Claude
tout simplement
pleins de contraintes de taff pas beaucoup de temps mais beaucoup de plaisir à la rendre juste roulante comme il faut (sans compter ce p*** de gicleur) quand on connait le jus d’où elle vient
pleins de contraintes de taff pas beaucoup de temps mais beaucoup de plaisir à la rendre juste roulante comme il faut (sans compter ce p*** de gicleur) quand on connait le jus d’où elle vient
Méfiez-vous des demi-vérité, vous avez peut être mis la main sur la mauvaise moitié
- Nexen
- Adhérent 2023/24
- Messages : 3684
- Enregistré le : 28 oct. 2013, 13:47
- Département : 2B Haute-Corse
- Localisation : Cervione
- Moto : Africa Twin 96/03 750 RD07a
- A remercié : 2 fois
- A été remercié : 0
- Contact :
Re: Jean-Claude
Lire ça à 5 heures du mat'... on est réveillé et plein de bonne humeur pour la journée.
Merçi Bebert (et JC)
Merçi Bebert (et JC)
J'entends, j'oublie. Je vois et je me souviens. Je fais et je comprends.
Devise pour Atocien. (Confucius)
Devise pour Atocien. (Confucius)
- Joe82
- Relais 2023
- Messages : 2697
- Enregistré le : 26 oct. 2013, 19:16
- Département : 82 Tarn-et-Garonne
- Localisation : Montauban (82)
- Moto : Africa Twin Adventure Sport 2019 DCT
- A remercié : 236 fois
- A été remercié : 84 fois
Re: Jean-Claude
bébert, le retour ....
super cr, je rigole tout seul devant mon ordi en imaginant les scènes , surtout les scènes d'amours...
super cr, je rigole tout seul devant mon ordi en imaginant les scènes , surtout les scènes d'amours...
- Ptiju0774
- Chemin forestier
- Messages : 739
- Enregistré le : 29 juil. 2014, 21:38
- Département : 07 Ardèche
- Localisation : Aubenas
- Moto : Autres
- moto 2 : Autres
- A remercié : 0
- A été remercié : 0
Re: Jean-Claude
ah ben voilaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ça se salit un peu les bottes!!!
"Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre à jamais" Gandhi.
- ZeMouette
- Ornières
- Messages : 3536
- Enregistré le : 27 oct. 2013, 17:11
- Département : 01 Ain
- Localisation : Ze Bugey
- Moto : Autres
- A remercié : 0
- A été remercié : 1 fois
- Contact :
Re: Jean-Claude
Trop du fun à te lire mon Moule-bite !
Ma p'tite Ashley, la plus belle des ex
Yamaha T700
La boite à bibi, faisez moi connaitre : PicAdventure
Yamaha T700
La boite à bibi, faisez moi connaitre : PicAdventure
- Lom2lyon
- Staff
- Messages : 6664
- Enregistré le : 13 juil. 2015, 00:38
- Département : 01 Ain
- Localisation : Vers Villefranche sur Saone
- Moto : Africa Twin 96/03 750 RD07a
- moto 2 : Transalp 87 à 96 600
- A remercié : 136 fois
- A été remercié : 67 fois
Re: Jean-Claude
Super ton CR ma louloute !
J’adore toujours ton coup de plume
Bon, maintenant que t’as goûté à La Stella, tu remets ça l'année prochaine hein ?
mon Denis
J’adore toujours ton coup de plume
Bon, maintenant que t’as goûté à La Stella, tu remets ça l'année prochaine hein ?
mon Denis
Le Lançeur d'Ain Réservoir En Feu
- Pti-ju
- Ravines
- Messages : 3876
- Enregistré le : 17 août 2015, 21:33
- Département : 29 Finistère
- Localisation : Quimperlé
- Moto : Africa Twin 96/03 750 RD07a
- moto 2 : Autres
- A remercié : 5 fois
- A été remercié : 4 fois
Re: Jean-Claude
@Bebert
T'a pas fais semblant dans les peneu non plus !
Par contre ton pneu avant c'est lequel ? 90/90 tubless ou 90/100 tubetype ?
T'a pas fais semblant dans les peneu non plus !
Par contre ton pneu avant c'est lequel ? 90/90 tubless ou 90/100 tubetype ?
"La plus grande gloire n'est pas de jamais tomber... Mais de se relever à chaque fois" Proverbe d'un apprentis marcassin
"La bave du marcassin, n’atteint pas le crado sanglier" Proverbe du maître phacochère
"La bave du marcassin, n’atteint pas le crado sanglier" Proverbe du maître phacochère
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré