[CR] FAT 2018
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Re: [CR] FAT 2018
Merci Faby pour ce CR!!
C'est ça de faire trop long, plus personne n'est chaud pour le CR!!
pas de pots pour la 2ème prune!! T'étais pas dans les fusées pour rien!!
C'est ça de faire trop long, plus personne n'est chaud pour le CR!!
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Re: [CR] FAT 2018
Quel suspense !
Je n'ai plus un poil de sec...
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Re: [CR] FAT 2018
Pire qu'un spoiler à la Honda...
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Re: [CR] FAT 2018
JOUR 3 – 18/09
Au petit matin de ce 3e jour, c’est les pieds bien frais et pareil pour le nez ( a priori il n’y a aucune relation à faire en ces deux parties du corps, mais dans la réalité du terrain, les jours passés sans prendre de douche font qu’il s’est installé un lien invisible entre les pieds et la muqueuse olfactive… pas besoin d’en dire plus, si ce n’est que ça commence à fouetter sévère ), que je sors de ma tente. Je m’active pour me réchauffer au mieux, et finalement, aidé par la présence du soleil levant, je rattrape les quelques dizièmes de degré nécessaires à mon bien-être.
Aujourd’hui encore, même constitution de groupe, à savoir JLD et moi ( pas compliqué à retenir ). On partira un plus tard que d’habitude, parce qu’il est prévu une petite journée de roulage ( une centaine de km ), ce qui permettra d’avoir quartier libre l’après-midi ! On mettra à profit ces quelques heures sans contrainte pour aller chercher de quoi se baigner, sur l’initiative de Muddyfox qui avait repéré aux alentours du bivouac un spot de baignade au nom évocateur : la cascade du bonheur ! Alors forcément, il n’était pas question d’aller voir ailleurs !
On part donc le poignet droit léger sur les gaz ! Juste profiter de la beauté des pistes, se faire plaisir, admirer la beauté et la diversité des paysages, le kif !
On arrive tranquilou au lieu du bivouac, un superbe prieuré autour duquel les piquets se raidissent, les tentes se hissent, les hommes… euh, pour ma part ce sera direction les bois pour faire, même s’il n’y aucune superette à l’horizon, une belle commission…
Puis rapidement l’excitation se fait sentir : alors, c’est où et quand cette baignade ??
On s’organise, le savon et la microfibre dans le sac à dos, habillage léger, et voilà qu’une belle petite bande de moutards enthousiastes bourdonnent sur la route, 27 km à faire pour trouver ce point d’eau inespéré.
Et là, une fois les motos garées et un peu de marche effectuée, on arrive effectivement à une bien belle baignoire naturelle , mais Dieu qu’elle est froide !! Jusqu’en haut de la cuisse ça va, et ensuite, l’eau glaciale fait office de casse-noisettes. Qu’importe, je sais aussi jouer le bonhomme, alors j’y vais, à la une, à la deux… plouf, puis je ressors illico presto avec cette impression désagréable d’avoir subit une couillectomie… mais tout cela est largement compensé par le fait de pouvoir se débarbouiller, ce que je fais debout au bord de l’eau, sorte de toilettage de chat. Vivifiant !
Et c’est la grande rigolade quand Aurélien glisse sur un rocher et rentre dans le bain plus vite que prévu ! Clément fait mumuse dans un toboggan naturel et saute du haut d’un rocher, pas peur le gaillard ! Dudu13, en bon marseillais qu’il est, jure à grand renfort de gros mots qu’elle est trop froide pour lui ( je crois qu’il a estimé la température à – 52 degrés environ ).
On reste tous là un moment, c’est trop beau, c’est trop bon.
Puis retour au bivouac où l'efficace équipe des 4x4 a organisé une Carbonara’s party, un délice !
Puis, bien repus, on discute dans la nuit, autour de la lueur d’un spot, et chacun regagne petit à petit son matelas pour une bonne nuit de sommeil.
A demain les petits !
Au petit matin de ce 3e jour, c’est les pieds bien frais et pareil pour le nez ( a priori il n’y a aucune relation à faire en ces deux parties du corps, mais dans la réalité du terrain, les jours passés sans prendre de douche font qu’il s’est installé un lien invisible entre les pieds et la muqueuse olfactive… pas besoin d’en dire plus, si ce n’est que ça commence à fouetter sévère ), que je sors de ma tente. Je m’active pour me réchauffer au mieux, et finalement, aidé par la présence du soleil levant, je rattrape les quelques dizièmes de degré nécessaires à mon bien-être.
Aujourd’hui encore, même constitution de groupe, à savoir JLD et moi ( pas compliqué à retenir ). On partira un plus tard que d’habitude, parce qu’il est prévu une petite journée de roulage ( une centaine de km ), ce qui permettra d’avoir quartier libre l’après-midi ! On mettra à profit ces quelques heures sans contrainte pour aller chercher de quoi se baigner, sur l’initiative de Muddyfox qui avait repéré aux alentours du bivouac un spot de baignade au nom évocateur : la cascade du bonheur ! Alors forcément, il n’était pas question d’aller voir ailleurs !
On part donc le poignet droit léger sur les gaz ! Juste profiter de la beauté des pistes, se faire plaisir, admirer la beauté et la diversité des paysages, le kif !
On arrive tranquilou au lieu du bivouac, un superbe prieuré autour duquel les piquets se raidissent, les tentes se hissent, les hommes… euh, pour ma part ce sera direction les bois pour faire, même s’il n’y aucune superette à l’horizon, une belle commission…
Puis rapidement l’excitation se fait sentir : alors, c’est où et quand cette baignade ??
On s’organise, le savon et la microfibre dans le sac à dos, habillage léger, et voilà qu’une belle petite bande de moutards enthousiastes bourdonnent sur la route, 27 km à faire pour trouver ce point d’eau inespéré.
Et là, une fois les motos garées et un peu de marche effectuée, on arrive effectivement à une bien belle baignoire naturelle , mais Dieu qu’elle est froide !! Jusqu’en haut de la cuisse ça va, et ensuite, l’eau glaciale fait office de casse-noisettes. Qu’importe, je sais aussi jouer le bonhomme, alors j’y vais, à la une, à la deux… plouf, puis je ressors illico presto avec cette impression désagréable d’avoir subit une couillectomie… mais tout cela est largement compensé par le fait de pouvoir se débarbouiller, ce que je fais debout au bord de l’eau, sorte de toilettage de chat. Vivifiant !
Et c’est la grande rigolade quand Aurélien glisse sur un rocher et rentre dans le bain plus vite que prévu ! Clément fait mumuse dans un toboggan naturel et saute du haut d’un rocher, pas peur le gaillard ! Dudu13, en bon marseillais qu’il est, jure à grand renfort de gros mots qu’elle est trop froide pour lui ( je crois qu’il a estimé la température à – 52 degrés environ ).
On reste tous là un moment, c’est trop beau, c’est trop bon.
Puis retour au bivouac où l'efficace équipe des 4x4 a organisé une Carbonara’s party, un délice !
Puis, bien repus, on discute dans la nuit, autour de la lueur d’un spot, et chacun regagne petit à petit son matelas pour une bonne nuit de sommeil.
A demain les petits !
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Re: [CR] FAT 2018
Hâte d'entendre la suite de ta voix de fausset.
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Re: [CR] FAT 2018
Ouaip, c'est ce soir là où j'ai été chercher mes cigares à Meyrueis par la route en jean-bask sans gilet et qu'au retour, en cours de trajet, j'ai cru reconnaître le dernier bout de piste pour rejoindre le bivouac... Mais alors beaucoup trop tôt! Un grand moment de solitude en m'insultant de tous les noms, surtout en arrivant face à la belle grimpette. Souvenir sympa, mais qui aurait pu mal se finir
On s'en fout, tout s'est bien passé et on a bien rigolé à mon arrivée!
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Re: [CR] FAT 2018
JOUR 4 - 19/09
Pour ce 4e jour, il a été convenu que nous roulions ensemble avec JLD ( toujours ), MuddyFox et Bouillou.
Aujourd’hui j’ai cru comprendre que c’était The jour, celui qui nous fera passer par La montée de la mort qui tue , celle à l’origine en 2017 d’une vidéo qui a montré des moments de perditions, de calages de moteur en plein milieu, de demi-tours hasardeux pour recommencer de tout en bas, d’impossibilités de redémarrer une fois arrêté avant la fin, de coulées de sueur, bref de galères !
Pas forcément longue, cette montée, mais technique, avec des ornières à éviter, des marches à grimper, des gros cailloux autour desquels tourner, une moto à guider dans tout ça, sachant que quand tu veux qu’elle aille à droite comme par hasard elle a envie d’aller à gauche ! Du coup c’est tout un patacaisse qui s’installe dans ma p’tite tête . Car moi et la technique, c’est pas le top, du coup j’appréhende ce moment. Je ne suis pas encore allé à terre, mais c’est peut-être aujourd’hui que j’irais goûter le sol. En tout cas je m’y prépare.
J’entends encore Aurélien nous dire, en partant le matin : « Ah ouais, c’est vrai ( genre « j’avais oublié tellement c’est un détail » ), c’est aujourd’hui qu’y a la p’tite montée là, tu sais ? Ouais, bon, tu verras, c’est après une épingle, tu reconnaîtras tout de suite, ‘fin j’veux dire tu t’en rendras compte, quoi, que de toute façon tu pourras pas faire autrement que de prendre un peu d’élan sur le peu de mètres qu’il y a avant que ça commence, paske sinon c’est pas la peine de la monter. Et pis une fois que t’es dedans, faut pas t’arrêter paske sinon t’arriveras plus à redémarrer, et pis faire demi-tour p’tain c’est galère ! Ouaiiis, c’est là où FleePee est resté bloqué la dernière fois ! Voilà quoi, de toute manière c’est gaz et pis ça passe, sinon y’a pas de problème, tu verras… » Glouppppp !
Alors quand faut y aller, ben faut y aller…
Nous partons donc à 4, en ce bon et frais matin, la fleur au fusil, et les dents découvertes par un large sourire de bonheur Il y a un peu de brume au fond des vallées, ce qui relève encore le niveau de ce qu’il nous est offert de contempler Il y a de super points de vues, panoramas et autres joyeusetés propices à la prise de photos Nous alternons pistes ( beaucoup ) avec un tout petit peu de routes, mais c’est uniquement pour assurer la liaison entre deux parties offroad. Quelles réjouissances, le pied le pied le pied !
Et puis, soudain, c’est le drame ! Ce qui devait arriver arriva, alors que j’y pensais plus trop, nom de diou !! C’est là ! Effectivement, au détour d’un virage assez prononcé, donc lent, je vois le terrain se dégrader, il y a plus de cailloux, le sol est plus accidenté, ça commence à monter, je vois au loin certaines motos des autres groupes arrêtées au bord de piste…. Re-glouppppp !
Pas d’hésitation, personne est en train de rouler, alors je serre fort mes poignées, je tourne celle de droite dans le bon sens, et advienne que pourra, que je trépasse si je faiblis ! Avec les yeux écarquillés du hibou, le regard acéré de l’aigle, les muscles bandés de… Rocco Siffredi, ou de Hulk, au choix, je mets tout de mon côté pour NE PAS TOMBER ! C’est en pratiquant cette méthode Coué que je gravis la côte, visant à gauche, à droite, au gré des cailloux, des ornières, des marches NE PAS TOMBER !, aussi pour éviter Bouillou qui a du s’arrêter en cours, je racle les arbustes en bord de piste, ça tape dans la fourche NE PAS TOMBER !, le sabot racle les rochers, le guidon veut absolument tourner dans tous les sens, mais mes efficaces avants-bras lui montre c’est qui le patron NE PAS TOMBER !, et puis, après cet orage, tout à coup, la lumière ! Ca se calme, ça redevient plat, je sors de ce tunnel, vache ! C’est fini ! Je suis passé ! Grand moment de soulagement, je suis essoufflé, mais entier ! Je m’arrête et descends à pieds pour prêter main forte et encourager ceux qui passent à leur tour.
Une fois mes 3 comparses arrivés, on continue la suite du parcours.
La descente de cette montée ( logique ! ), un peu plus loin, est particulièrement prononcée aussi, avec une belle couche de grosses caillasses qui se dérobent sous la roue avant, il faut bien guider, et le freinage est à doser finement sous peine de voir la, ou les roues, se bloquer dangereusement !
Alors que nous arrivons sur la route en contrebas, pas de JLD… Pas de chance, un message sur What’s App annonce qu’il vient de crever un peu plus haut. Muddyfox vole à son secours, alors que lâchement, avec Bouillou, nous restons en contrebas à discuter. Trop d’aide tue l’aide, que pourrions-nous faire de plus à 4 autour d’une roue avant ? Faut avouer que ça nous arrange de pas remonter… sachant que s’il avait fallu le faire, on l’aurait fait quand même. Bref, merci MuddyFox !
Une fois le groupe reformé, nous empruntons des chemins entre champs et bocages, on roule cette fois-ci dans l’herbe et les prairies, c’est très sympa, encore une autre facette de ce qu’Aurélien nous a préparé comme parcours
Puis la fin de journée arrivant, nous nous rapprochons du prochain bivouac, et là, on en prendra plein les yeux : c’est dans les ruines d’un ancien château qu’Aurélien a prévu de passer la nuit
La hauteur du lieu permet d’avoir une vision à 180° sur l’Aude et le Minervois. C’est absolument magnifique, on assiège l’édifice en l’entourant de nos tentes et autres hamacs : « Rendez-vous, vous êtes cernés ! », tout comme mes yeux qui ne tarderont pas à se fermer sur ce lieu magique et rempli d’Histoire
Pour ce 4e jour, il a été convenu que nous roulions ensemble avec JLD ( toujours ), MuddyFox et Bouillou.
Aujourd’hui j’ai cru comprendre que c’était The jour, celui qui nous fera passer par La montée de la mort qui tue , celle à l’origine en 2017 d’une vidéo qui a montré des moments de perditions, de calages de moteur en plein milieu, de demi-tours hasardeux pour recommencer de tout en bas, d’impossibilités de redémarrer une fois arrêté avant la fin, de coulées de sueur, bref de galères !
Pas forcément longue, cette montée, mais technique, avec des ornières à éviter, des marches à grimper, des gros cailloux autour desquels tourner, une moto à guider dans tout ça, sachant que quand tu veux qu’elle aille à droite comme par hasard elle a envie d’aller à gauche ! Du coup c’est tout un patacaisse qui s’installe dans ma p’tite tête . Car moi et la technique, c’est pas le top, du coup j’appréhende ce moment. Je ne suis pas encore allé à terre, mais c’est peut-être aujourd’hui que j’irais goûter le sol. En tout cas je m’y prépare.
J’entends encore Aurélien nous dire, en partant le matin : « Ah ouais, c’est vrai ( genre « j’avais oublié tellement c’est un détail » ), c’est aujourd’hui qu’y a la p’tite montée là, tu sais ? Ouais, bon, tu verras, c’est après une épingle, tu reconnaîtras tout de suite, ‘fin j’veux dire tu t’en rendras compte, quoi, que de toute façon tu pourras pas faire autrement que de prendre un peu d’élan sur le peu de mètres qu’il y a avant que ça commence, paske sinon c’est pas la peine de la monter. Et pis une fois que t’es dedans, faut pas t’arrêter paske sinon t’arriveras plus à redémarrer, et pis faire demi-tour p’tain c’est galère ! Ouaiiis, c’est là où FleePee est resté bloqué la dernière fois ! Voilà quoi, de toute manière c’est gaz et pis ça passe, sinon y’a pas de problème, tu verras… » Glouppppp !
Alors quand faut y aller, ben faut y aller…
Nous partons donc à 4, en ce bon et frais matin, la fleur au fusil, et les dents découvertes par un large sourire de bonheur Il y a un peu de brume au fond des vallées, ce qui relève encore le niveau de ce qu’il nous est offert de contempler Il y a de super points de vues, panoramas et autres joyeusetés propices à la prise de photos Nous alternons pistes ( beaucoup ) avec un tout petit peu de routes, mais c’est uniquement pour assurer la liaison entre deux parties offroad. Quelles réjouissances, le pied le pied le pied !
Et puis, soudain, c’est le drame ! Ce qui devait arriver arriva, alors que j’y pensais plus trop, nom de diou !! C’est là ! Effectivement, au détour d’un virage assez prononcé, donc lent, je vois le terrain se dégrader, il y a plus de cailloux, le sol est plus accidenté, ça commence à monter, je vois au loin certaines motos des autres groupes arrêtées au bord de piste…. Re-glouppppp !
Pas d’hésitation, personne est en train de rouler, alors je serre fort mes poignées, je tourne celle de droite dans le bon sens, et advienne que pourra, que je trépasse si je faiblis ! Avec les yeux écarquillés du hibou, le regard acéré de l’aigle, les muscles bandés de… Rocco Siffredi, ou de Hulk, au choix, je mets tout de mon côté pour NE PAS TOMBER ! C’est en pratiquant cette méthode Coué que je gravis la côte, visant à gauche, à droite, au gré des cailloux, des ornières, des marches NE PAS TOMBER !, aussi pour éviter Bouillou qui a du s’arrêter en cours, je racle les arbustes en bord de piste, ça tape dans la fourche NE PAS TOMBER !, le sabot racle les rochers, le guidon veut absolument tourner dans tous les sens, mais mes efficaces avants-bras lui montre c’est qui le patron NE PAS TOMBER !, et puis, après cet orage, tout à coup, la lumière ! Ca se calme, ça redevient plat, je sors de ce tunnel, vache ! C’est fini ! Je suis passé ! Grand moment de soulagement, je suis essoufflé, mais entier ! Je m’arrête et descends à pieds pour prêter main forte et encourager ceux qui passent à leur tour.
Une fois mes 3 comparses arrivés, on continue la suite du parcours.
La descente de cette montée ( logique ! ), un peu plus loin, est particulièrement prononcée aussi, avec une belle couche de grosses caillasses qui se dérobent sous la roue avant, il faut bien guider, et le freinage est à doser finement sous peine de voir la, ou les roues, se bloquer dangereusement !
Alors que nous arrivons sur la route en contrebas, pas de JLD… Pas de chance, un message sur What’s App annonce qu’il vient de crever un peu plus haut. Muddyfox vole à son secours, alors que lâchement, avec Bouillou, nous restons en contrebas à discuter. Trop d’aide tue l’aide, que pourrions-nous faire de plus à 4 autour d’une roue avant ? Faut avouer que ça nous arrange de pas remonter… sachant que s’il avait fallu le faire, on l’aurait fait quand même. Bref, merci MuddyFox !
Une fois le groupe reformé, nous empruntons des chemins entre champs et bocages, on roule cette fois-ci dans l’herbe et les prairies, c’est très sympa, encore une autre facette de ce qu’Aurélien nous a préparé comme parcours
Puis la fin de journée arrivant, nous nous rapprochons du prochain bivouac, et là, on en prendra plein les yeux : c’est dans les ruines d’un ancien château qu’Aurélien a prévu de passer la nuit
La hauteur du lieu permet d’avoir une vision à 180° sur l’Aude et le Minervois. C’est absolument magnifique, on assiège l’édifice en l’entourant de nos tentes et autres hamacs : « Rendez-vous, vous êtes cernés ! », tout comme mes yeux qui ne tarderont pas à se fermer sur ce lieu magique et rempli d’Histoire
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Re: [CR] FAT 2018
Juste pour rétablir:
j'ouvrais la piste pour les PBM, je me suis arrêté en cours de montée (un peu sorti de la piste... ), mais j'ai pu repartir, tout seul comme un grand grâce au traction control...
Plus haut, obligé de m'arrêter derrière Dudu, arrêté derrière Kajo...
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Re: [CR] FAT 2018
Bref, t'es plutôt resté bloqué deux fois quoi!
Tu sais, je faisais que citer Bro7, j'y étais pas
Tu sais, je faisais que citer Bro7, j'y étais pas
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Re: [CR] FAT 2018
JOUR 5 – 20/09
Magnifique lever de soleil sur les pierres du château, les affaires se replient dans un silence monastique, certains sont levés depuis un moment.
Je n’arrive pas à écarter mon regard de la lueur rouge qui grossit, au loin dans l’horizon. Quel plaisir contemplatif !
Pour cette 5e journée on sera avec JLD en RD04, MuddyFox en KTM 690 et Eric en XT660Z Ténéré.
De magnifiques paysages. On enchaîne les piste faciles, on peut passer en forêt puis quelques minutes plus tard sur des pistes plus rocailleuses, il y a toujours un éventail de conditions de roulages propices à ne pas s’ennuyer, et à prendre un grand pied !
A la fin d’une descente on arrive à un pont qui enjambe l’Orb, beau petit fleuve, on dit bonjour à des groupes de kayakistes emmenés par le courant. On attend Eric, une minute, puis deux, puis 6, 7, il fait chaud au soleil, de plus en plus chaud… on se regarde avec MuddyFox, on regarde l’heure, il est même pas 11h30, on est vraiment pas loin de là où on veut aller à midi… chiche, on va à la baille ? On se dessape, une petite plage en sable nous accueille et plouf ! Que c’est bon !
Rapidement d’autres groupes de FATeux passent par là, et ne se font pas prier pour profiter à leur tour de cette baignade improvisée. Certains vont même à l’eau entièrement habillés pour se débarrasser de la poussière accumulée!
Puis il faut repartir, on a rendez-vous dans un restaurant pour saluer tous ensemble le départ d’Aurélien. On a droit à une excellente viande d’Aubrac, vous savez, celle du genre qui n’a pas besoin d’être mâchée pour être avalée…
C’est bien repus que nous quittons le restaurant, et après avoir chaleureusement remercié l’organisateur.
Nous allons maintenant nous diriger vers le lac du Salagou. Je suis impatient de découvrir ce lieu, ayant vu de nombreuses fois des photos de ces magnifiques paysages avec cette terre ocre, avec l’impression d’être sur Mars. Malheureusement la plupart des pistes vers là-bas sont interdites, et en plus on a pas trop le temps de traîner, car il faut rapidement remonter vers le nord-est, on est quand même assez bas, à peine plus haut que Béziers, et il reste encore beaucoup de kilomètres à faire, vu la tête de spaghetti tortueuse que prend la trace restante jusqu’à l’arrivée de cette FAT !
Mais bon, en passant au large du lac, une fois de plus, l’appel de l’eau est le plus fort, on ne peut pas s’empêcher de faire un petit crochet pour aller voir si la température du lac est meilleure que celle des ruisseaux !
On gare nos montures juste à côté de la berge, puis on quitte nos bottes humides et malodorantes, nos vêtements poussiéreux, posés là en vrac. On est même rejoint par un autre groupe, et c’est à sept que nous allons barboter ! C’est vrai qu’elle est sacrément bonne ! Une vraie thalassothérapie, cette FAT !
Bon, aller, ‘faut qu’on y va maintenant !
On continue donc à serpenter dans les chemins poussiéreux de l’Hérault, avec toujours autant de bonheur !.... sauf pour un certain JLD, qui une fois encore crève de l’avant… Ce coup-ci on était pas loin d’une dizaine autour de lui, mais bien sûr, beaucoup étaient assis sur le rebord du chemin pour l’encourager dans son ingrate tâche.
Encore quelques kilomètres et on arrive au bivouac, une belle grande aire assez plate, ornée d’arbustes, de buisson et de thym sauvage. Etonnamment, il y est installé une fontaine avec deux robinets, alors comme on s’est pas assez mouillé durant cette journée, on en profite pour se laver à l’eau fraîche.
S’en suit un bon repas préparé par nos efficaces équipages de 4x4 et aussitôt le soleil se couche. Le silence est rythmé par les Bêêêê du troupeau de brebis installé non loin de là pour la nuit.
C’est donc au son des clochettes que je m’endormirai, en rêvant à cette journée qui vient de passer.
Magnifique lever de soleil sur les pierres du château, les affaires se replient dans un silence monastique, certains sont levés depuis un moment.
Je n’arrive pas à écarter mon regard de la lueur rouge qui grossit, au loin dans l’horizon. Quel plaisir contemplatif !
Pour cette 5e journée on sera avec JLD en RD04, MuddyFox en KTM 690 et Eric en XT660Z Ténéré.
De magnifiques paysages. On enchaîne les piste faciles, on peut passer en forêt puis quelques minutes plus tard sur des pistes plus rocailleuses, il y a toujours un éventail de conditions de roulages propices à ne pas s’ennuyer, et à prendre un grand pied !
A la fin d’une descente on arrive à un pont qui enjambe l’Orb, beau petit fleuve, on dit bonjour à des groupes de kayakistes emmenés par le courant. On attend Eric, une minute, puis deux, puis 6, 7, il fait chaud au soleil, de plus en plus chaud… on se regarde avec MuddyFox, on regarde l’heure, il est même pas 11h30, on est vraiment pas loin de là où on veut aller à midi… chiche, on va à la baille ? On se dessape, une petite plage en sable nous accueille et plouf ! Que c’est bon !
Rapidement d’autres groupes de FATeux passent par là, et ne se font pas prier pour profiter à leur tour de cette baignade improvisée. Certains vont même à l’eau entièrement habillés pour se débarrasser de la poussière accumulée!
Puis il faut repartir, on a rendez-vous dans un restaurant pour saluer tous ensemble le départ d’Aurélien. On a droit à une excellente viande d’Aubrac, vous savez, celle du genre qui n’a pas besoin d’être mâchée pour être avalée…
C’est bien repus que nous quittons le restaurant, et après avoir chaleureusement remercié l’organisateur.
Nous allons maintenant nous diriger vers le lac du Salagou. Je suis impatient de découvrir ce lieu, ayant vu de nombreuses fois des photos de ces magnifiques paysages avec cette terre ocre, avec l’impression d’être sur Mars. Malheureusement la plupart des pistes vers là-bas sont interdites, et en plus on a pas trop le temps de traîner, car il faut rapidement remonter vers le nord-est, on est quand même assez bas, à peine plus haut que Béziers, et il reste encore beaucoup de kilomètres à faire, vu la tête de spaghetti tortueuse que prend la trace restante jusqu’à l’arrivée de cette FAT !
Mais bon, en passant au large du lac, une fois de plus, l’appel de l’eau est le plus fort, on ne peut pas s’empêcher de faire un petit crochet pour aller voir si la température du lac est meilleure que celle des ruisseaux !
On gare nos montures juste à côté de la berge, puis on quitte nos bottes humides et malodorantes, nos vêtements poussiéreux, posés là en vrac. On est même rejoint par un autre groupe, et c’est à sept que nous allons barboter ! C’est vrai qu’elle est sacrément bonne ! Une vraie thalassothérapie, cette FAT !
Bon, aller, ‘faut qu’on y va maintenant !
On continue donc à serpenter dans les chemins poussiéreux de l’Hérault, avec toujours autant de bonheur !.... sauf pour un certain JLD, qui une fois encore crève de l’avant… Ce coup-ci on était pas loin d’une dizaine autour de lui, mais bien sûr, beaucoup étaient assis sur le rebord du chemin pour l’encourager dans son ingrate tâche.
Encore quelques kilomètres et on arrive au bivouac, une belle grande aire assez plate, ornée d’arbustes, de buisson et de thym sauvage. Etonnamment, il y est installé une fontaine avec deux robinets, alors comme on s’est pas assez mouillé durant cette journée, on en profite pour se laver à l’eau fraîche.
S’en suit un bon repas préparé par nos efficaces équipages de 4x4 et aussitôt le soleil se couche. Le silence est rythmé par les Bêêêê du troupeau de brebis installé non loin de là pour la nuit.
C’est donc au son des clochettes que je m’endormirai, en rêvant à cette journée qui vient de passer.
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Re: [CR] FAT 2018
JOUR 6 – 21/09
Alors pour ce 6e jour, MuddyFox a eu la bonne idée de proposer de rouler un peu de nuit, en partant avant que le soleil ne se lève. Je me dis que c’est original comme manière de commencer la journée, et que c’est pas tous les jours que j’aurai l’occasion de faire ça, alors vas-y-tape-m’en-cinq Serge !
Du coup lever à 5 h ( ouille ), départ prévu à 6 h pétantes. Je suis à la bourre, à 6h01 les motos démarrent et partent sans m’attendre ! Aller, un bon speed sur les dernières petites choses à fermer, à enfiler, et je m’en vais moi aussi. Heureusement 500m plus tard une DRZ 400 a du caler et n’arrive plus à redémarrer, du coup je raccroche le groupe. Et ça me laisse aussi le temps de peaufiner ma tenue enfilée à la va-vite. Aller, c’est parti ! Oh punaise, mais c’est qu’il fait sacrément noir, on dirait même plus que quand je suis sorti de la tente tout à l’heure ! Je me rends rapidement compte qu’avec mon masque bien fumé, tout ça est un peu normal… pour rouler de nuit, là c’est sûr, je roule de nuit…
On part à la recherche de la station essence la plus proche, ça nous fait prendre de la route, pas grave, je suis les feux rouges devant moi. En espérant que personne ne sorte de la route…
C’est malheureusement après le plein que JLD doit nous quitter car pour lui c’est une grosse journée de route qui s’annonce, il va en avoir pour toute la journée pour rentrer chez lui. Aller, je vais la faire : « c’est ici que nos chemins se séparent » . Salut compagnon, on a passé un sacré bon paquet de kilomètres ensemble, et je t’en remercie ! L’alchimie s’est bien faite, l’homogénéité de nos niveaux respectifs m’a permis ( en tout cas en ce qui me concerne ) de vivre ces jours comme si j’étais sur un nuage, calé derrière un bon ouvreur, déchiffrant la trace comme un sioux qui suit un troupeau de bison.. bon, là ça devient portninwak… n’empêche que je me serais bien fait chier avec un mec ne roulant pas au moins à peu près comme moi. Et au passage, une nouvelle fois, merci Aurélien, car c’est toi qui a composé les groupes.
Après cet adieu déchirant, on continue donc, dans une nuit complète, juste entrecoupée par nos phares, en vadrouillant sur des petits chemins et aussi des départementales, serpentant entre les villages encore endormis. La conduite dans ces conditions est prudente.
Puis on attaque la montagne, celle qui monte, qui descend. Les espaces s’agrandissent nettement, on commence à le deviner de plus en plus, la clarté du jour naissant nous y aidant.
On enquille donc sur ces pistes qui nous amèneront à un endroit culminant où nous pourrons admirer le lever du soleil. Effectivement, on prend une piste qui n’en fini pas de monter, puis débouche sur une crête. Le temps de s’arrêter, de descendre des motos, de sortir les appareils photos, puis peut-être deux ou trois minutes plus tard, dans un timing parfait, le soleil pointe le bout de son nez au loin, derrière une colline. Grand moment que de voir ce petit bout d’astre qui se lève derrière la montagne, là-bas au loin. Seuls tous les six ( ! ) sur cette piste isolée qui suit la crête, on aperçoit en contrebas les villages dans lesquels on passait et qui se réveillaient tout doucement.
Merci MuddyFox pour nous avoir proposé cette bonne idée ( même si le bougre est bien bougon le matin ) !
Puis on continue, parce qu’il y a de la borne à faire aujourd’hui !
Il y a pas mal de poussière, je trouve, c’est vrai qu’en roulant derrière deux ou trois motos, on en a toujours plus qu’à l’avant d’un groupe ou derrière juste une seule moto ! Mais bon, c’est comme ça, le sol est bien sec et soulève des fois de grands nuages qui mettent du temps à se disséminer, alors je laisse pas mal d’écart entre les crampons de la moto de devant et mon filtre à air…
Et puis sans critique aucune de ma part, forcément, plus on est nombreux, plus il y a de raisons de s’arrêter, donc c’est vrai que le rythme de roulage est globalement moins soutenu que les premiers jours. Encore que ça peut rouler vite…. entre deux petites pauses ! Pas grave, de toute façon j’arrive à m’adapter à l’allure générale, même si perdre sa concentration dans ce contexte peut jouer des tours.
Et on roule quand même tellement bien qu’il est déjà temps de s’arrêter pour trouver de quoi manger, on arrive dans un village au nom rigolo : Sainte-Croix-Vallée-Française. Un petit magasin bio nous permet d’acheter de bons produits locaux, qu’on consomme sur la terrasse d’un bar, avec l’aimable autorisation du patron. Rapidement cette terrasse est envahie par des gens d’un certain âge, ou plutôt d’un âge certain, plein d’entrain et de gaieté : c’est vendredi et aujourd’hui c’est le déjeuner hebdomadaire des seniors du village. Et que ça fait de grosses bises de retrouvailles, et que ça discute, et que ça rigole, que ça piaille dans tous les coins, marrant !
Mais c’est le moment de continuer cette journée de moto, non sans avoir demandé aux locaux s’il existait pas loin de là un spot pour se baigner, la terrasse étant juste au-dessus d’une rivière ! Ce serait ballot de partir sans en profiter !
Effectivement, quelques centaines de mètres nous séparent d’un endroit où on pourra rapidement faire trempette.
Aller, on s’attarde plus trop maintenant, alors c’est reparti pour de superbes pistes dans des forêts bien sympathiques, où on se tire la bour…. on se fait plaisir avec MuddyFox, on s’en donne à cœur joie ! Mon MT21 arrière commence à faire la tête, mais je me dis que c’est pas une raison pour se retenir si le contexte s’y prête. Et là, précisément, il s’y prête, alors je me retiens pas ! En plus, comme c’est a priori le dernier jour de pistes, le pneu n’aura qu’à bien se tenir demain sur la route du retour ! C’est trop bonnard ! Enchaîner des kilomètres dans la roue de la KTM, on pourrait parler de symbiose ! Je calque ma vitesse sur celle de l’autrichienne, ma roue arrière patine à l’accélération, alors je fais l’effort de revenir au freinage, bref, j’ai l’impression de piloter côa ! En tout cas il faudrait pas croiser quelqu’un, parce qu’à ces vitesses le champ de vision se rétrécit… Mais bon, on croisera personne, à moins qu’on s’en soit pas rendu compte !
Tout cela nous emmène vitesse grand V à Pont-de-Montvert, où nous prenons le temps de nous hydrater d’une bonne bière bien fraîche et bien méritée la journée étant quasiment arrivée à son terme.
Mais ? Comment ? Que vois-t-on depuis le bord de la rue ? Ne serait-ce pas un cours d’eau ? Encore ? A croire que l’élément liquide nous suit partout où nous allons !
C’était donc écrit, et nous voici à nous baigner dans le Tarn, enfin, pas moi, parce que le soleil s’est caché derrière des nuages, que du coup la température de l’air n’est plus aussi clémente, et que celle de l’eau l’est carrément moins encore ! Mais tous ne sont pas aussi chochotes que moi !
Dernière portion avant d’arriver au bivouac, une grande piste bien dégagée et bien plate…. Je vous laisse deviner ce qu’on a fait avec MuddyFox ( pas ce que tu t’imagines, grand cochon de Bebert ! )…
Je crois bien qu’il y avait un nombre à trois chiffres au compteur fallait quand même pas se louper car certaines courbes arrivaient drôlement vite ! Il me semble que j’entendais mon Pirelli gueuler « Ma que, stronzo di fillio di…. » à chaque freinage sans adhérence et à chaque accélération sans motricité ! Mais cette piste le valait bien, et on savait qu’à quelques kilomètres se trouvait notre dernier bivouac ! On va dire que c’était le bouquet final de cette semaine de ouf !
Arrivée donc, le soleil a disparu et à laissé la place à un vent froid. Je dois couvrir mes oreilles parce qu’elles commencent déjà à piquer, pas envie d’avoir une otite. Je sens que ça va être coton pour bien dormir cette nuit, il va falloir planter la tente au maximum à l’abri et s’habiller chaudement. Je trouve donc un emplacement presque plat dans la forêt en contrebas de la piste, il y a ici un peu moins de vent, je suis à deux mètres d’un arbre digne d’un film d’épouvante… même pas peur !
Les voitures et les autres motos arrivent au fur et à mesure.
L’assistance a été une nouvelle fois sans faille le petit refuge nous permet de faire de bonnes grillades au feu de cheminée, et rapidement « je commence à sentir la fatigue » Aller Jean-Claude, au lit, et attention aux volets qui s'ouvrent brutalement avec le vent ! Une efficace paires de bouchons d’oreille me permettront de passer une nuit dans un silence quasi parfait, je serai juste réveillé à trois ou quatre reprises par le froid qui s’immisce jusqu’à l’intérieur du sac de couchage…
Alors pour ce 6e jour, MuddyFox a eu la bonne idée de proposer de rouler un peu de nuit, en partant avant que le soleil ne se lève. Je me dis que c’est original comme manière de commencer la journée, et que c’est pas tous les jours que j’aurai l’occasion de faire ça, alors vas-y-tape-m’en-cinq Serge !
Du coup lever à 5 h ( ouille ), départ prévu à 6 h pétantes. Je suis à la bourre, à 6h01 les motos démarrent et partent sans m’attendre ! Aller, un bon speed sur les dernières petites choses à fermer, à enfiler, et je m’en vais moi aussi. Heureusement 500m plus tard une DRZ 400 a du caler et n’arrive plus à redémarrer, du coup je raccroche le groupe. Et ça me laisse aussi le temps de peaufiner ma tenue enfilée à la va-vite. Aller, c’est parti ! Oh punaise, mais c’est qu’il fait sacrément noir, on dirait même plus que quand je suis sorti de la tente tout à l’heure ! Je me rends rapidement compte qu’avec mon masque bien fumé, tout ça est un peu normal… pour rouler de nuit, là c’est sûr, je roule de nuit…
On part à la recherche de la station essence la plus proche, ça nous fait prendre de la route, pas grave, je suis les feux rouges devant moi. En espérant que personne ne sorte de la route…
C’est malheureusement après le plein que JLD doit nous quitter car pour lui c’est une grosse journée de route qui s’annonce, il va en avoir pour toute la journée pour rentrer chez lui. Aller, je vais la faire : « c’est ici que nos chemins se séparent » . Salut compagnon, on a passé un sacré bon paquet de kilomètres ensemble, et je t’en remercie ! L’alchimie s’est bien faite, l’homogénéité de nos niveaux respectifs m’a permis ( en tout cas en ce qui me concerne ) de vivre ces jours comme si j’étais sur un nuage, calé derrière un bon ouvreur, déchiffrant la trace comme un sioux qui suit un troupeau de bison.. bon, là ça devient portninwak… n’empêche que je me serais bien fait chier avec un mec ne roulant pas au moins à peu près comme moi. Et au passage, une nouvelle fois, merci Aurélien, car c’est toi qui a composé les groupes.
Après cet adieu déchirant, on continue donc, dans une nuit complète, juste entrecoupée par nos phares, en vadrouillant sur des petits chemins et aussi des départementales, serpentant entre les villages encore endormis. La conduite dans ces conditions est prudente.
Puis on attaque la montagne, celle qui monte, qui descend. Les espaces s’agrandissent nettement, on commence à le deviner de plus en plus, la clarté du jour naissant nous y aidant.
On enquille donc sur ces pistes qui nous amèneront à un endroit culminant où nous pourrons admirer le lever du soleil. Effectivement, on prend une piste qui n’en fini pas de monter, puis débouche sur une crête. Le temps de s’arrêter, de descendre des motos, de sortir les appareils photos, puis peut-être deux ou trois minutes plus tard, dans un timing parfait, le soleil pointe le bout de son nez au loin, derrière une colline. Grand moment que de voir ce petit bout d’astre qui se lève derrière la montagne, là-bas au loin. Seuls tous les six ( ! ) sur cette piste isolée qui suit la crête, on aperçoit en contrebas les villages dans lesquels on passait et qui se réveillaient tout doucement.
Merci MuddyFox pour nous avoir proposé cette bonne idée ( même si le bougre est bien bougon le matin ) !
Puis on continue, parce qu’il y a de la borne à faire aujourd’hui !
Il y a pas mal de poussière, je trouve, c’est vrai qu’en roulant derrière deux ou trois motos, on en a toujours plus qu’à l’avant d’un groupe ou derrière juste une seule moto ! Mais bon, c’est comme ça, le sol est bien sec et soulève des fois de grands nuages qui mettent du temps à se disséminer, alors je laisse pas mal d’écart entre les crampons de la moto de devant et mon filtre à air…
Et puis sans critique aucune de ma part, forcément, plus on est nombreux, plus il y a de raisons de s’arrêter, donc c’est vrai que le rythme de roulage est globalement moins soutenu que les premiers jours. Encore que ça peut rouler vite…. entre deux petites pauses ! Pas grave, de toute façon j’arrive à m’adapter à l’allure générale, même si perdre sa concentration dans ce contexte peut jouer des tours.
Et on roule quand même tellement bien qu’il est déjà temps de s’arrêter pour trouver de quoi manger, on arrive dans un village au nom rigolo : Sainte-Croix-Vallée-Française. Un petit magasin bio nous permet d’acheter de bons produits locaux, qu’on consomme sur la terrasse d’un bar, avec l’aimable autorisation du patron. Rapidement cette terrasse est envahie par des gens d’un certain âge, ou plutôt d’un âge certain, plein d’entrain et de gaieté : c’est vendredi et aujourd’hui c’est le déjeuner hebdomadaire des seniors du village. Et que ça fait de grosses bises de retrouvailles, et que ça discute, et que ça rigole, que ça piaille dans tous les coins, marrant !
Mais c’est le moment de continuer cette journée de moto, non sans avoir demandé aux locaux s’il existait pas loin de là un spot pour se baigner, la terrasse étant juste au-dessus d’une rivière ! Ce serait ballot de partir sans en profiter !
Effectivement, quelques centaines de mètres nous séparent d’un endroit où on pourra rapidement faire trempette.
Aller, on s’attarde plus trop maintenant, alors c’est reparti pour de superbes pistes dans des forêts bien sympathiques, où on se tire la bour…. on se fait plaisir avec MuddyFox, on s’en donne à cœur joie ! Mon MT21 arrière commence à faire la tête, mais je me dis que c’est pas une raison pour se retenir si le contexte s’y prête. Et là, précisément, il s’y prête, alors je me retiens pas ! En plus, comme c’est a priori le dernier jour de pistes, le pneu n’aura qu’à bien se tenir demain sur la route du retour ! C’est trop bonnard ! Enchaîner des kilomètres dans la roue de la KTM, on pourrait parler de symbiose ! Je calque ma vitesse sur celle de l’autrichienne, ma roue arrière patine à l’accélération, alors je fais l’effort de revenir au freinage, bref, j’ai l’impression de piloter côa ! En tout cas il faudrait pas croiser quelqu’un, parce qu’à ces vitesses le champ de vision se rétrécit… Mais bon, on croisera personne, à moins qu’on s’en soit pas rendu compte !
Tout cela nous emmène vitesse grand V à Pont-de-Montvert, où nous prenons le temps de nous hydrater d’une bonne bière bien fraîche et bien méritée la journée étant quasiment arrivée à son terme.
Mais ? Comment ? Que vois-t-on depuis le bord de la rue ? Ne serait-ce pas un cours d’eau ? Encore ? A croire que l’élément liquide nous suit partout où nous allons !
C’était donc écrit, et nous voici à nous baigner dans le Tarn, enfin, pas moi, parce que le soleil s’est caché derrière des nuages, que du coup la température de l’air n’est plus aussi clémente, et que celle de l’eau l’est carrément moins encore ! Mais tous ne sont pas aussi chochotes que moi !
Dernière portion avant d’arriver au bivouac, une grande piste bien dégagée et bien plate…. Je vous laisse deviner ce qu’on a fait avec MuddyFox ( pas ce que tu t’imagines, grand cochon de Bebert ! )…
Je crois bien qu’il y avait un nombre à trois chiffres au compteur fallait quand même pas se louper car certaines courbes arrivaient drôlement vite ! Il me semble que j’entendais mon Pirelli gueuler « Ma que, stronzo di fillio di…. » à chaque freinage sans adhérence et à chaque accélération sans motricité ! Mais cette piste le valait bien, et on savait qu’à quelques kilomètres se trouvait notre dernier bivouac ! On va dire que c’était le bouquet final de cette semaine de ouf !
Arrivée donc, le soleil a disparu et à laissé la place à un vent froid. Je dois couvrir mes oreilles parce qu’elles commencent déjà à piquer, pas envie d’avoir une otite. Je sens que ça va être coton pour bien dormir cette nuit, il va falloir planter la tente au maximum à l’abri et s’habiller chaudement. Je trouve donc un emplacement presque plat dans la forêt en contrebas de la piste, il y a ici un peu moins de vent, je suis à deux mètres d’un arbre digne d’un film d’épouvante… même pas peur !
Les voitures et les autres motos arrivent au fur et à mesure.
L’assistance a été une nouvelle fois sans faille le petit refuge nous permet de faire de bonnes grillades au feu de cheminée, et rapidement « je commence à sentir la fatigue » Aller Jean-Claude, au lit, et attention aux volets qui s'ouvrent brutalement avec le vent ! Une efficace paires de bouchons d’oreille me permettront de passer une nuit dans un silence quasi parfait, je serai juste réveillé à trois ou quatre reprises par le froid qui s’immisce jusqu’à l’intérieur du sac de couchage…
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Re: [CR] FAT 2018
Hummm, le Pont de Montvert, le chalet de l'aigle et ce récit pornographique... C'est pas déjà fini dis ???
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Re: [CR] FAT 2018
Merci Faby pour ces beaux récits!!
Vous vous êtes bien baignés quand même!!
On dirait que c'était trop facile!!!
Un grand merci au réchauffement climatique pour cette semaine de fou niveau météo!!
Vous vous êtes bien baignés quand même!!
On dirait que c'était trop facile!!!
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Re: [CR] FAT 2018
merci a tous pour ces magnifiques photos
on s'y croirait , que de souvenirs
on s'y croirait , que de souvenirs
toujours envie d'aller voir si c'est beau là bas derriere la montagne ( pourvu que ça dure )
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Re: [CR] FAT 2018
Ce fut un plaisir partagé que de rouler ensemble, j'ai beaucoup apprécié cette superbe trace que nous a concocté notre Aurélien ainsi que le plaisir tous se retrouver au bivouac le soir.Faby68 a écrit : ↑06 nov. 2018, 12:34 Salut compagnon, on a passé un sacré bon paquet de kilomètres ensemble, et je t’en remercie ! L’alchimie s’est bien faite, l’homogénéité de nos niveaux respectifs m’a permis ( en tout cas en ce qui me concerne ) de vivre ces jours comme si j’étais sur un nuage, calé derrière un bon ouvreur, déchiffrant la trace comme un sioux qui suit un troupeau de bison.. bon, là ça devient portninwak… n’empêche que je me serais bien fait chier avec un mec ne roulant pas au moins à peu près comme moi. Et au passage, une nouvelle fois, merci Aurélien, car c’est toi qui a composé les groupes.
Seul bémol, je n'arrivais que rarement à déconnecter le cerveau et a rouler décontracté mais quand ça m'arrivait, le plaisir été décuplé
Encore merci a tous pour ces moments de pur bonheur passé ensemble, et plus particulièrement à mon compagnon de voyage qui raconte cela passionnément
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