Page 1 sur 1

64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 1

Posté : 08 juil. 2020, 20:14
par Alambic Pingouin
Salut les aminches !

Samedi 25 juillet, Charly et moi attaquons la trace du TET depuis St Jean de Luz.
Juste une petite journée tranquille, histoire de découvrir le tracé (vitesse moyenne, difficulté…). Perso, en fin d'aprème, je retourne sur Bayonne par les grands axes depuis l'endroit où nous serons arrivés.

Donc s'il y en a qui veulent nous accompagner, ils sont les bienvenus.

Avis aux intéressés !

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - 25 juillet

Posté : 12 juil. 2020, 18:29
par Fab40
Salut
Je l’ai fait déjà, je m’arrête à Lourdes
Dommage qu’il y a beaucoup de passage qu’on partage avec les randonneurs
Si je peux je me rejoins à vous

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - 25 juillet

Posté : 14 juil. 2020, 19:45
par Le Prof
Y aurait-il un road sympa à partager ? En effet, j'envisage d'y aller en août.

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - 25 juillet

Posté : 18 juil. 2020, 09:39
par Alambic Pingouin
@Le prof Le roadbook c'est celui du TET que tu peux trouver sur le site officiel. ;)

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - 25 juillet

Posté : 19 juil. 2020, 16:14
par Fab40
Attention au choix des pneus
Pour ma petite expérience avec les TET il faut avoir minimum les mitas e-07+ ou équivalent
C’est mon opinion compte que compte

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - 25 juillet

Posté : 19 juil. 2020, 17:39
par Charly
Salut

Mes T63 sont usés, mais gardent encore du grip... Ca passera, surtout en 600XTZ :mrgreen:

Charly

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - 25 juillet

Posté : 26 juil. 2020, 20:06
par Alambic Pingouin
Un petit CR de notre aventure d'hier :

Départ vers 9 heures de St Jean de Luz. Charly sur une Ténéré 600, Fab40 avec sa Transalp 650, et votre serviteur, chevauchant Laura, sa fidèle RD07.
Nous quittons la ville, en suivant les indications de l'application Osmand, sur laquelle est chargée le tracé du TET.

Image

Quelques minutes de route chiante, d'autant plus que nous sommes deux dont le compteur de vitesse est HS, et que les bleus sont partout en ce samedi de juillet durant lequel à lieu une manifestation pour la libération d'un ancien membre de l'ETA. Moyen, moyen…
Mais nous arrivons au pied des premiers reliefs qui constituent la naissance de la chaîne des Pyrénées, et le bitume disparaît sous nos roues.

Les crampons crissent sur la piste bien sèche, et je vois dans mon rétroviseur, Charly disparaître dans un nuage de poussière. Quand je les attendrai à la prochaine intersection, je verrai débarquer mes deux compagnons couverts d'une fine poudre blanche. En tête du groupe, je reste immaculé de toute souillure. Et c'est bien la première fois que je peux sortir cette phrase sans avoir à me parjurer devant un tribunal.

Pas grand chose à raconter au final. Je ne suis pas assez bon romancier pour vous décrire la vue de ces montagnes que nous apercevons au détour d'un chemin de terre, leurs flancs vierges de toute trace humaine nous tendant les bras, et que nous savons être la prochaine étape de notre trajet, le plaisir de croiser les nombreux troupeaux de moutons qui paissent en toute liberté, ou celui de jouer des gaz à chaque tournant, et de sentir, toute en finesse et en contrôle, une roue arrière qui dérape, et vient inscrire la moto parfaitement dans l'axe voulu. Ni également l'âme d'un photographe, pour avoir pris le temps de m'arrêter et de capturer ce que les mots ne peuvent partager. Nous nous contentons de rouler, et de jouir de l'instant présent.

Soudain, sous le couvert obscur d'une frondaison rafraîchissante, se dresse devant nous une rampe de terre ravinée par les écoulements, grasse de l'humidité matutinale, et parsemée de vilains cailloux comme l'est de boutons, le guidon d'une BMW (3 rien que pour les clignos !). Peu confiant, j'attaque une trajectoire qui s'avère être la bonne, et me retrouve assez rapidement au sommet de ce dévers. Et mettant pied à terre, j'attends patiemment mes camarades de randonnée.

Après de longues secondes, je devine que l'un d'entre eux a chu sur cette montée difficile, et je me hâte, à pieds, de les rejoindre au bas de celle-ci.

Fabio fini de relever sa Transalp, et la Ténéré est à terre. Après m'être enquis de leur état physique, j'aide Charly à redresser sa monture. Ce dernier avait glissé en tentant de mettre le pied à terre au milieu de la pente, et Fabio, emporté par son élan, le suivait de trop près et est tombé à son tour, n'ayant pas eu le temps de s'arrêter en toute sécurité. Le deuxième essai sera le bon, et la petite troupe reprend la route, après avoir laissé passer 3 enduristes dans le sens inverse, attaquant la descente à une vitesse à laquelle nous n'aurions même pas osé rouler sur du plat. Une bien jolie démonstration de maîtrise qui me laisse pantois. Nous sommes désormais vraiment dans les montagnes.

Une première vraie pause, et nous discutons, ravis de cette sortie, quand Charly nous fait remarquer, sans trop oser insister, qu'il y a une grosse bosse qui dépasse de son épaule. Imaginant que celle-ci est déboîtée (il s’avérera que c'était la clavicule), et notre blessé se sentant relativement bien, décision est prise de le raccompagner jusque chez lui à moto par la route. La suite de son histoire, il vous l'a raconté.

Fabio et moi, un peu refroidis tout de même, décidons de reprendre la trace où nous l'avions laissée. Retour par la route, et reprise de la piste.

Image

Sommets de montagne où s'égaillent les moutons à notre passage, et où ne s'égaillent pas les vaches, nous obligeant patiemment à attendre qu'elles s'éparpillent au gré de leur recherche d'herbe fraîche. Randonneurs courageux, qui répondent avec un sourire à nos salutations quand nous les croisons sur un ralenti respectueux. Vue imprenable sur la mer, la France et l'Espagne grâce à un ciel sans nuage. Troupeau de pottoks (les chevaux sauvages basques) qui nous observent d'un air méfiant emprunter les sentes qu'ils ont tracé dans la végétation sèche des pics. Longues crêtes herbeuses assez plates pour tracer à plus de 90 km/h. Et pierriers bien techniques, mais ô combien satisfaisants à vaincre à la force des bras, et dont l'un d'entre eux m'aura vu tomber à mon tour pour les mêmes raisons que Charly quelques heures plus tôt ; à savoir tenter de mettre pied à terre en plein milieu d'une montée à forte inclinaison. Les ingrédients parfaits d'une journée réussie.

Après cette dernière montée bien difficile, que Fabio avait déjà tentée sans succès lors d'une précédente sortie, mais qu'il a parfaitement gérée cette fois-ci, je commence à ressentir de la fatigue, et préfère mettre fin à cette aventure plutôt que de tenter le diable et de risquer l'erreur grave. Nous avons roulé 8 heures et fait 100 kilomètres. Et j'ai la putain de banane dans mon casque.

L'aventure est terminée pour aujourd'hui. Fabio et moi nous promettons de nous revoir après l'été pour continuer la trace par petits bouts, et nous nous imaginons déjà en Espagne, puis en Andorre, à planter la tente le long du TET, et vivant de nouvelles péripéties. Une bien belle rencontre, et une superbe balade, bien que j'aurais aimé la partager jusqu'au bout avec notre ami qui poireautait aux urgences pendant que nous faisions les cons sur les pistes. Je vais me coucher tôt, et je me réveillerai perclus de courbature. Mais chacune d'entre elles me rappellera le souvenir de cette journée magnifique.

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 2

Posté : 26 juil. 2020, 21:13
par Zebulon
§super2 merci

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 2

Posté : 26 juil. 2020, 23:05
par Drakkarced
Beau récit l'ami pingouin, j'aurais aimé faire ce petit bout de route avec vous, bon rétablissement a Charly après cette gamelle.
On attend la suite, ça nous fais rêver nous de voir des coins avec de beaux panorama...je suis monté hier sur le plus haut col de la région...je crois que j'étais à 70 m
Bises l'ami

PS... pour retour, j'imagine que le terrain était globalement sec, faut quoi comme gommards pour faire ce bout de TET?

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 2

Posté : 26 juil. 2020, 23:23
par Alambic Pingouin
Terrain sec oui.
@Fab40 en Mitas E-07+, moi en Trailmax.
Rien à dire, pour moi c'est largement suffisant pour ce bout de route (même si toujours plus facile avec des vrais crampons). Fabio aura peut-être quelque chose à rajouter à propos de sa monte.

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 2

Posté : 26 juil. 2020, 23:48
par Fab40
Merci @Alambic Pingouin pour cette excelente samedi
Avec terrain sec le choix de pneus peux important même les monte avec de gros cailloux mêmes avec de pneus 70/30 tout dépend du conducteur
Moi avec mitas e-07+ arrière a moitié et a l’avent TKC80 presque mort et aucun problema de gripe

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 2

Posté : 26 juil. 2020, 23:54
par Fab40
La dernière fois je suis aller avec c’est pneu, à part une monté glissante je suis passé par tout

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 2

Posté : 27 juil. 2020, 14:57
par Le Prof
Encore une fois, ça fait rêver...

Re: 64 | Le TET depuis St Jean de Luz - CR page 2

Posté : 10 août 2020, 23:07
par Charly
Alambic Pingouin a écrit : 26 juil. 2020, 23:23 Terrain sec oui.
@Fab40 en Mitas E-07+, moi en Trailmax.
Rien à dire, pour moi c'est largement suffisant pour ce bout de route (même si toujours plus facile avec des vrais crampons). Fabio aura peut-être quelque chose à rajouter à propos de sa monte.
Bonsoir,

Effectivement un bon mixte passe bien dans ces chemins. Perso j'étais en T63, un peu usé certes mais sans doute la meilleure monte des trois motos engagées dans cette journée. Et j'ai rippé de ... la chaussure droite !!

Charly