Je vous fais passer le compte rendu de mon ami Simon avec son XR600 !
On cherchait une trace pour cet été et sur recommandation de Bouillou, m’a dit de voir le tracé de la FAT, merci de nous l’avoir mise à disposition Aurelien nous avons respecté au plus possible la trace et les lieux. (Bon il a pas pu s’empêcher de coller des stickers partout !)
Nous devions etre 6 normalement avec blk mrkt et des deux acolytes mais ils auront eu beaucoup de pannes et n’auront jamais pu nous rattraper.
C’est parti :
Bon samedi c'était le début d'un off-road trip bien attendu! Je devais rejoindre 2 copains ( le grand de ce game sprayz et Captaincleeg) à Saint Laurent les bains, dans l’Ardèche.
Spray avait réussi à récupérer une trace mixte de 1500 km, traçant une boucle de Lyon jusqu’à presque Montpellier. Notre ami est arrivé de Bergerac en camion et déploie sa Honda Transalp 600 Boanusée. Captaincleeg sortira son 660 montée avec ses jantes / pneus cross, faute d'avoir pu finir son 690enduro à temps.
Presque 3h de route à dos de moto pour ma part, environ 6h pour eux. Il est 13h il fait chaud et on part!
Sans vous mentir, en moins d'une demi-heure on a démonté deux fois la Boanus. Problèmes de durite d'essence pincée puis de fusible pété sans raison, auront déjà mis à mal la fiabilité légendaires Honda!
Première journée magnifique. On circule sur de belles pistes au milieu de la Lozère. De grandes plaines étendues entourées de barbelés, on dirait que des géants y ont déposés d'énormes pierres sans raison. On trouve beaucoup de ruines / maisons abandonnées, le moyen-âge semble être encore présent par ici. Captain se rend vite compte que sa moto n'est pas du tout adaptée au contexte: trop puissante, pas adaptée au roulage " en douceur " que l'on peut avoir parfois sur certaines pistes. Pour ma part je subis les premiers talonnages de l’amortisseur arrière. Étrange pourtant il sort tout juste de révision!
On circule à bonne allure, ça nous arrive régulièrement d'être à un bon 70/80 km/h sur des pistes bien défoncés, les motos absorbent bien. Notre ami spray mène le groupe sur une petite piste forestière, avec de sales ornières. Comme tu le sais c'est le pire! Quand l'avant est guidé et que l’arrière ne suit plus, VLAN qu'il s'en met une! Il glisse à bonne allure sur le côté droit de la piste, gaillard notre ami se relève sans trop de mal à part un bon hématome sur la hanche.
La boanus est abimée mais toujours vaillante, on l'aura pas comme ça! On arrive sur le point de bivouac en fin de journée, où on trouvera à notre grande surprise 4 4X4 montées randonnées, avec tente de toit. On sympathisera avec 2 d'entre eux, bonne discussion et passion similaire. On se mettra d'accord que ce département est tout simplement idéal à la découverte des pistes, énormément d'endroits libre d’accès et des habitants très ouverts à notre passion: quel plaisir!
On dormira dans un petit abri en pierre et Spray plantera sa tente ( autoporteuse) dans un sol plus meuble dehors. Ah oui on l'a pas précis mais on est en aout, j'avais pas pris de pantalon pour le soir, et il faisait 10 PUTAIN DE DEGRÉS.
Jour 2
Réveil de plus ou moins bonheur, petit café offert par nos amis en boite à roues. Le départ se fait sur une prairie dégagée en contrebas, l'occasion idéale de mettre du gaz et de tester la super efficacité de nos crampons!
Les Cevennes nous offrent des paysages à couper le souffle, de petites routes de montagne qui se dégradent petit à petit en chemins ( caillouteux !) perdues au milieu de nulle part.
On espère pouvoir aller nos corps crasseux dans une rivière, mais l'assèchement en aura décider autrement. Quelques photos et on repart, bien évidemment c'était un accès privé nous connaissions le propriétaire des lieux
Fin de journée on arrive sur le point bivouac, et woa!
Un prieuré comme on en fait plus ( en même temps en on fait vraiment plus), l'endroit nous offrira son plus bel accueil, nous le remercieront en mangeant en son chœur de bonnes vielles boites de conserves mal réchauffées ( comprenez que le fond est brulant et le haut plus que froid), Jésus nous le pardonnera!
La nuit fut forcément FROIDE, elle sera ponctuée d'étranges bruits qui mettront à mal notre sommeil. On ne sait toujours pas s'il s'agissait d'un renard ou d'un AB mal léché, le doute nous a bite toujours.
Jour 3
On quitte les grandes pleines pour arrivée sur des chemins de montagnes, toujours exigeants mécaniquement parlant. Le road-book indiquait " montée dangereuse" et elle le fut! De grosses marches, de gros cailloux, faut pas que ça soit mouillé putain! Gaz en grand ça dépote, le motoZ tracte comme il peut et on arrive en haut tout suant.
Captain l'air soucieux nous balance un " putain c'est un coup à crever ici!"
Ah ah... AH? Putain, il venait de crever de l'avant. Au milieu de nulle part, on sort la chambre à air renforcée de Spray et on démonte le pneu tant bien que mal. Une fois remontée, et avoir branler la pompe une bonne centaine fois on se rend à l'évidence... Ça ne marche pas!
On décide de rentrer au village, crevé pour démonter une nouvelle fois sur un banc public.
Spray nous rationne en collation, la chambre avait en fait de nouveau été percée au moins 5 fois, Captaingripster s'empresse donc coller 3 rustines sur l'ancienne chambre, inch’Allah ça tiendra comme dises les anglais.
On repart pour de jolis chemins, une dernière descente nous tiendra en haleine... Chaud aussi, j'aurais pas aimé la faire en montée.
Une fois arrivé en bas, deux bonnes nouvelles vont enfin nous sauter à la gueule: la bouteille d'eau s'est ouverte dans le sac à Spray ( il est plutôt tard pour sécher l'ensemble) et CaptainG a encore, crever
Je m'empresse à chercher un point bivouac alternatif, qui sera le camping municipal. On comprend que Blckmrkt a encore des soucis, ça s'annonce compliqué!
Jour 4
Aujourd'hui, on roule! Ahah je déconne on doit re-re-redémonter le pneu. On y mettra ma dernière chambre à air gonflée à 2B, pas de risques cette fois mais on a plus rien en cas de problème!
Les pistes seront roulantes, très roulantes! J'essaye la boano... Quel plaisir! Elle glisse elle glisse comme jamais mais au doigt et à l’œil, la partie cycle est très stable avec un super train avant. Seul la garde au sol pêche un peu sur les grosses compressions, d'ailleurs j'ai fait toucher le pot sur l'étrier, désolé mon ami!
Cette histoire ne sera que le début des problèmes sur cet échappement, qui commençait doucement à se dévisser de part en part jusqu’à le perde pour de bon!
Petite arsouille en fin de journée, le bruit du frein de Captain met la pression. Ce con pourrait être devant mais vu qu'il n'a pas de GPS il est souvent en 2ème position prêt à te faire l'intérieur en mode PolEspagarro. Mon train avant ne tient pas, malgré le pneu enduro dans la gravette je suis mode luge sur glace, tout glisse! L'arrière aussi en sortie de virage, mais ça c'est pour le kiff.
Arrivée sur le spot, et là woa... Un vieux village médiéval, dont une partie a été réhabilité en refuge.
On décidera de s’abreuver de bière chaude et dormir à la belle étoile, comme des guerriers! Un lada Niva viendra nous réveiller en pleine nuit, juste histoire de te faire comprendre qu'ici le roi, c'est cévenole, pas toi!
Jour 5
Toujours de belles pistes, la terre rouge de certaines sera du plus bel effet. Spray plein bonne confiance avec sa moto et mène le rythme comme il faut, je subit un peu à certains endroit et je fais office de ramasse poussière comme un bon vieux plumeau swiffer.
Deux saluts viendront à nous cette fois: le lac de Salagou et ses écrevisses, un endroit rêvé pour se nettoyer et laver son t-shirt de 5 jours.
Et une piste remontant une rivière sablonneuse couleur ocre, si c'est ça c'est l'Amérique mon Johnny je sais pas ce qu'il te faut!
La fin fut éprouvante, spray a très mal à ses jambes à cause de ses bottes. On doit le ligoter et se jeter sur lui pour qu'il ne nous abandonne pas... Du moins jusqu’à demain!
Le bivouac sera moins beau ce soir, puisqu'en bord de route. La source d'eau et les tables nous serviront néanmoins d'éléments positifs pour sourire et se laver.
Un repas à base de fibre et un dodo sur la table finiront l'histoire, ou bien ce sont les chiens qui sont venus me voir dans la nuit pour faire " ma plus belle frayeur de l'année" peut être! Les enculés LAISSEZ MOI DORMIR!
Jour 6
On fait un " coucou de l'amitié " à Spray et on trace. Ça sera notre plus grosse journée, on décide de rallier le point de départ, on réussi à faire 300km de 8h30 à 17h30, il y avait pas mal de route mais surtout on a pas eu de soucis et on a fait 30min de pauses tout au plus.
Niveau autonomie le 660 aura poussé à 180km avec 9l, de mon côté je suis à 450km maximum théoriquement, et la boano entre les deux.
Le bonheur de cette journée sera sans doute cette fabuleuse piste dans le Mont Lozère, faite de petits cailloux tous fins ( enfin!!) avec le couché de soleil qu'on arrivait difficilement à rattraper. Trop trop beau!
Fin de journée, je repars pour 4h de route. Captain en aura 6, mais en camion! Spray bien arrivé.
Finalement cette pizza que j'ai mangé sur la route et garder sur mes jambes pendant 150km ( histoire de pas gaspiller) sera l’ultime point final à cette histoire, faite sans trop de soucis mais avec pas mal de points à revoir ( anticiper les problèmes mécaniques, d'autonomie)