Vous pouvez suivre mes aventures de la tentative de dépannage de ma brêle ici : viewtopic.php?t=17148&start=100
2 mois que je suis en panne et que je passe par toutes les émotions, mais ici pas question d'être négatif.
Je voulais prendre le temps de vous partager mon 1er voyage avec mon Africa Twin.
Le début d'une histoire, courte ou pas je ne sais pas, mais en tout cas ce voyage restera gravé en moi ... et c'était avec mon Africa

Préambule :
Comme j'en parlais sur ma présentation, j'ai acheté ma moto en France et l'ai ramené en Roumanie où je vie.
Mon père l'a récupéré, puis j'ai pris un avion pour rentrer et faire le trajet entre où j'ai grandi et où je vie aujourd'hui.
En Roumanie il n'y a que très peu d'Africa, en 6 mois j'avais vu 4 modèles donc je m'étais décidé à l'acheter en France, puis ca ferait un excellent voyage non ?
1er jour : vendredi 14 juin
Le début de l'aventure
A la base je devais partir le jeudi, mais comme mon chef était énervé car il y avait une réunion urgente le jeudi, je lui ai proposé de décaler mon jour de congé.
Ça me fera un soir de plus avec mon père donc au final tout le monde est content.
Cette décision de décaler c'était le mercredi matin. 2h après mon ami d'enfance m'appele et me demande quand je pars.
Lui rentre de 2 semaines de vacances et à son retour sa boîte lui a signifie qu'il allait devoir être en chômage partiel. Il a du coup pris le vendredi pour qu'on fasse un bout de route ensemble.
Vendredi 9h45 je pars du coup dans un convoi de 3 motos.
Mon père, mon meilleur ami.
Honnêtement incroyable, je quitte la France avec les 2 personnes dont je suis le plus proche.
Mon père fait 1h de route et repars car il bosse d'après-midi et ne peut pas rouler plus. La petite bise et on repart avec mon pote, le but c'est arriver à 450 km de là.
Ouais je suis pas mathématicien mais 2000 km en 4 jours, beh c'est 500 km journalier à abattre

On avait choisi quoi ?
Le nid d'aigle d'Hitler, autant allier le voyage à la découverte de lieu.
On aime tous les deux l'histoire, on y est jamais allé c'était parti.
On s'est arrêté manger chez Lidl. Mon pote vie en Allemagne et adore dénigrer Lidl mais la faim la emporté et j'ai réussi à le convaincre de s'y arrêter.
Je commençais à avoir mal au cul, première fois sur cette moto et la selle pas ultra confort.
Lui aussi, qui a vraiment une moto de salon (Moto Guzzi V7) . On repart 2h et la je le sens au bout, petite pause à une station et on se demande ce qu'on fait. Je le sens chaud à repartir et lui dit qu'il n'y a pas de souci. On avait du faire 250 km et il était 16h donc çà lui laissait le temps de rentrer chez ses parents d'où il était parti le matin.
Je lui proposé de faire moins de km, quitte à devoir rouler plus en solo mais au moins qu'on passe la soirée ensemble. Je peux pas me permettre de faire que 50 bornes de plus car après je me déséquilibrerai trop.
On se fixe 100 km et on repart, j'aurai donc 150 bornes à rattraper solo plus tard mais franchement je le fais avec guetté de cœur.
On arrivé du coup à Bad Tolz. En plein milieu de la Bavière, franchement un petit appartement sympa. Lui parle avec les gens tranquillement alors que je captes pas 20% de ce qu'ils se disent.
Il était tard, on a fini au McDo puis dodo à 2h du matin. Ouais fallait rentabiliser

Je l'ai pas précisé mais j'avais le challenge 0 autoroute.
On aura rouler 7/8h pour faire 350 bornes. C'était laborieux.
La pause repas :

La maison pour la nuit :

2ème jour : samedi 15 juin
Le pire jour de ma vie de motard ?
Le lendemain, on repart chacun de son côté. Moment émouvant car la je pars solo, et franchement c'était incroyable de pouvoir vivre ça ensemble.
Ca fait 17 ans qu'on se connait et malgré beaucoup de distance suite à mes nombreux déménagements on a toujours ce lien super fort.
J'ai 500 km pour arriver à la frontière hongroise. C'est l'objectif.
Je mange à Salzburg, devant le château tranquillement.
Le musée KTM ou Red Bull que je voulais faire beh c'est mort. J'aurai jamais eu le temps.
Ce sera l'occasion d'y retourner et d'aller visiter le château lors d'un prochain voyage.
Petites gouttes de pluie le matin mais je m'en suis bien sorti jusque là.
Je décide quand même de faire le détour devant le siège social Red Bull, celui là je l'ai regardé plusieurs fois sur internet... ça méritait bien ça.
J'avais postulé également à plusieurs postes chez eux. Red Bull c'est vraiment une marque qui me fait rêver.
L'Autriche je m'en sors bien jusqu'à 100 km de la sortie du pays.
Les paysages sont sympas, toujours aucune autoroute.
Les premiers 20 km du matin je me suis demandé si j'allais y arriver car la veille on avait roule si longtemps pour si peu de distance.
Mais cet après-midi j'étais ultra serein et ultra content. A chaque paysages splendides je me disais que j'y retournerai avec ma copine un jour.
A 100 bornes de la Hongrie ça se gâte. Il commence a flotter salement. J'avais mon téléphone sur un support pour le GPS, évidemment pas étanche.
Il flottait, j'étais sur des départementales où tu dois zoomer pour voir sur maps où aller. Pas un grand panneau de direction mais je sais que j'ai un col à passer.
Au moment où il commençait à flotter de plus en plus fort et qu'il n était plus assez protégé des éclaboussures par la bulle je l'ai rangé.
J'étais trempé. Je pouvais essorer mes manches et mes gants. Vraiment je n'ai jamais été autant trempé, mes papiers et téléphone dans un sac de congélation pour éviter la flotte, heureusement que je l'avais prévu celui-ci.
Lors d'un cours de moto école j'avais pris la pluie et mon jean bleu était devenu noir mais c'était toujours moins que ce que je suis en train de vivre à ce moment-là.
Je m'abrite quasi 45 min dans une station de lavage auto (

Je fais quoi ? J'ai 75 km pour la ville à la frontière hongroise.
Il y a des hôtels à 10 km dans des villages perdus. Je vois une accalmie et me dit que je fais les 10 km jusqu'au prochain village de l'hôtel et on voit.
0 accalmie en fait je continue d'être mouillé à n'en plus finir, même le boxer mouillé... la tu sais que c'est pas bon. L'eau qui circule dans les bottes comme si t'avais l'option pédiluve.
J'ai froid. Je tremble.
2 fois je me demande si je devrait pas m'arrêter pas dans la forêt et ré attends. J'ai pensé m'arrêter dans une maison et toquer demander à m'abriter le temps que ca se calme. Mais je continue, sans GPS. J'ai pas de combi pluie (pas eu le temps de passer en magasin et je me suis dis que je verrais ça plus tard).
Arrivé au village l'hôtel est plus dispo. Je voulais jouer au destin c'était décidé. J'allais à la frontière et basta.
Encore 30 ou 40 km à parcourir, je m'arrête tous les 5 km pour voir où je dois aller car j'ai plus de GPS sur la moto, j'ai pas un panneau pour m'aider. Vraiment c'est la merde. A chaque arrêt j'essore mes gants et me demande ce que je suis en train de faire là

Je vois le ciel qui se dégage, ça repart plein gaz en grelotant.
Je suis sous le ciel sans pluie, enfin mais je me reperds. Je m'arrête sur une voie rapide dans l'herbe, y a personne et j'en peux plus. Je sens plus les mains.
En fait je m'arrête devant une maison ou des jeunes fêtent les 18 ans d'un bonhomme

Musique d'après-ski allemand à fond, le jeu de tronçonner un arbre etc. Les mecs me font saluent et se demandent ce que je fais là mais continue leur fête.
Je regarde les hôtels, à proximité rien sous 200€ la nuit, je réserve le plus proche derrière la frontière à 35€. Ça fait une petite différence, je repars tant bien que mal.
Avec l'envie d'atteindre l'objectif que je me suis fixé.
Arrive quasi à la frontière y a un McDonald's. J'ai faim, le repas était léger à midi, j'ai envie de me réchauffer mais j'ai 30 min de route et l'hôtel ferme d'ici 1h. Je me gare et me dis que je fais vite mais la pluie refait une timide apparition. En me retournant je vois des nuages noirs.
Hors de question d'y être repris.
J enfourche la moto on verra pour manger plus tard.
L'hôtel est super vieux, y a personne. Juste une voiture serbe garée. On dirait un hôtel de passe c'est incroyable

Vraiment le type de vieux hôtels miteux en bord de national.
Je pose toutes mes affaires tant bien que mal pour essayer de faire chauffer, me douche et me couche
Y avait une pizzeria à 50 m mais j'avais plus la foi.
Le siège Red Bull :

Ma station de lavage :

3ème jour : dimanche 16 juin
Ca partait pourtant bien
Le réveil qui pique.
10h de sommeil bien nécessaires, mais la remise des habits à moitié humide est dur. Tant pis je sécherai sur la route.
Evidemment il n'y avait ni sèche cheveux ni chauffage apparemment où j'aurai pu étendre mes affaires.
Initialement je voulais dormir dans une petit ville qui avait l'air sympa et y manger tranquillement : Szombathely (à tes souhaits).
C'est à 15 km de l'hôtel, partage entre le fait de prendre mon petit déjeuner la-bàs ou de tracer je choisi l'option 2. Je mangerai plus tard, j'ai envie d'avancer et de sécher en roulant.
J'ai 600 km jusqu'à Timisoara première grosse ville roumaine.
Le but c'est traverser la Hongrie dans la journée.
Je mets le trajet sur mon téléphone avec le renvoi du son dans l'intercom. Pour être guide vocalement et pas risquer de flinguer mon téléphone car y a des risques de pluie encore.
Il est 09h45 c'est assez tôt, arrivée prévue à 17h00 ça me laissera le temps de visiter cette ville que je ne connais pas.
Je fais 15 bornes, dans la périphérie de la ville et je me fais cartonner.
Route à 2 voies, rond point droit devant, je veux aller à gauche donc je prends la voie de gauche avec le cligno.
Je suis à 20/30 km/h tranquillement et la voiture sur la voie de droite se rabat sur moi et me pousses sur mon côté. Je la vois pas mais je la sens. Je laisses tomber la moto je réfléchi même pas et fait une roulade. J'ai eu de la chance qu'il n'y avait personne derrière moi.
Je me relève. Un mec s'arrête. Me demande si ça va. La conductrice me regarde et me demande aussi si c'est OK.
Le premier compère m'aide à relever la moto.
Un autre mec s'arrête et me parle avec un traducteur.
En clair je suis étranger. Soit j'attends les flics et on verra. Soit c'est un arrangement à l'amiable. Elle me propose de faire le plein. Je dis que je suis déjà full (spoiler : non) et je demandes 100€. Elle avait une voiture éclatée, normal vu la conduite mais elle devait pas rouler sur l'or, j'avais pas envie de la saigner ... je pense que ça va me coûter 200/300€ pour remettre neuf. Y a que de l'esthétique, et la protection de moto tordue, rien de fonctionnel n'est touché. Perso je vais bien, un peu mal aux cervicales mais rien de grave.
On part la dessus, je la suis. Elle retire de l'argent le converti chez western union et me dit au revoir en me disant désolé. Au moins elle a été correcte.
Abasourdi quand même mais parfaitement calme depuis le début je vais au supermarché achètent de quoi manger. Prendre du sucre je me sens faible.
J'appelle mon père et on discute un peu, j'aurai eu une moto quasi neuve j'aurai été dégouté. La honnêtement un peu déçu mais c'est tout. Je relativise en me disant qu'elle est baptisée.
Un sans abri vois ma plaque française et me demande des thunes, je lui file une partie de mon repas toute façon j'ai plus faim et je repars.
12h30 j'ai pas roule et j'ai la Hongrie à traverser

Soyons clair, je l'ai saigné le pays. 50 km/h en village, normal; 110 hors des villages. J'ai traversé la campagne, des endroits perdus, un village tous les 15 km, sinon d'immenses lignes droites avec des nids d'autruche un peu partout, des mecs qui roulent mal. Et puis tout est plat.
C'est simple c'est de la ligne droite dans de la forêt ou de la plaine. Rien de plus, rien de moins.
Je mets gaz, sur une grande ligne droite je pousse la moto. 150 compteur ça commence à bouger sévèrement

C'était pour tester, je reste sur ma vitesse de croisière à 110.
Je fais le plein 2 fois sur l'aprèm. Le derrnier arrêt je suis à 2h de la Roumanie et réserve l'hôtel.
Erreur de prix je pense car il m'affiche 13 lei (2€), je me dis que si c'est 13€ ou 40€ les prix hors réduction ce sera très bien quand même.
Je réserve ça et boit un petit jus de poire pour remettre de l'énergie avec des bananas chips que j'ai gardé. Ouais j'ai filé que les saucisses au collègue du matin. Faut pas déconner non plus.
La bouteille à un décapsuleur automatique mais il pète, je demande au gars s'il peut me l'ouvrir mais il me dit qu'il va changer la canette par une neuve. J'insiste que j'en veux pas une neuve juste s'il a un décapsuleur. Le mec aura décapsule sur le bureau à la hongroise mais etait bien content que je râle pas
J'arrive à la frontière, la photo souvenir avec le panneau roumain.
J'aurai aimé prendre la moto complète mais c'est dans un fosse. Je peux pas sinon je risque de la faire tomber.
Le signe religieux à la frontière. La première fois que je vois çà, pas de doute je suis bien arrivé

Je me sens comme à la maison. C'est fou mais c'est le ressenti que j'ai. Le devoir accompli même si j'ai encore 600 km jusqu'à Buca.
Quand tu passes de la France à l'Allemagne tu sens que c'est plus riche.
Encore un peu plus en Autriche.
La Hongrie ça descend. A 10 km de la frontière ça descend déjà très fort.
La Roumanie c'est encore un cran en dessous.
En Hongrie tu as des trottoirs partout et beaucoup de pistes cyclables ça m'a choqué d'ailleurs qu'il y en ai tant si de si longues distances.
En Roumanie t'as pas de trottoir, terre battue sur le côté de la route.
Mais je sais pas ... j'aime cette atmosphère
Les mecs au table des bars à l'effigie de la bière locale qui boivent en regardant les camions passer.
Les enfants qui jouent avec leurs vélos.
A la maison quoi !
Je continue ma route. J'arriverai vers 20h30 à l'appartement et la qu'est ce que je vois sur le bord de la route ?

Un minuscule hérisson ; ce fou veut traverser la route
Ni une ni deux je m'arrête.
Je gare la moto sur le côté. Devant chez des gens qui m'auront regarde super bizarre. Je me dépêche de marcher les 30 mètres qui me séparent de lui et je le vois toujours sur le bord de la route. Je le pousse gentiment pour le mettre dans l'herbe et l'éloigner puis je repars. Je l'abandonne en espérant qu'il survivra
Arrivée à Timis.
Il y a bien une erreur Booking, l'hôtel me confirme que j'ai payé 2€ mais qu'il y a pas de problème ils vont gérer avec booking.
La j'ai honte. La chambre est vraiment quali... mais c'est la nuit la moins chère que je n'ai jamais payé de ma vie ça.
Je me douche et suis en ville vers 22h. Il est tard je fini chez McDonald's (à nouveau oui), seul truc ouvert .
J'y suis allé en tram et rentré en Bolt car le dernier tram que je devais prendre est jamais venu malgré 5 minutes d'avance de ma part a l'arrêt (la Roumanie je vous dis).
La moto ... elle était très bien à l'hôtel !
Mes 100 balles :

Le panneau


4ème jour : lundi 17 juin
L'arrivée
Faut rentrer à la maison, j'ai 9h à rouler, je pars content mais avec l'envie d'arriver.
Au bout de 3h ou 4h max honnêtement t'as vraiment mal au cul. Obligé de bouger sur la selle pour y arriver.
Rouler un peu debout. Ah c'est vraiment chaud.
J'étais choqué par le nombre de tzigane à Timisoara
Y en à de partout. A part ça la ville à l'air incroyable, vraiment c'est pour moi la 2nde dans le classement des grandes villes roumaines.
On y retournera c'est sûr.
Le matin se passe bien, ça roule correctement. Je mange dans un supermarché proche d'une ville que je m'étais noté à faire. J'avais envie de faire le détour de 10 min mais j'avais déjà une arrivée prévue à 19h30 ; avec les pauses je savais que je serai rendu à 21h00.
J'ai quasi fini le repas qu'un mec me demande des sous. En roumain car il n'a pas vu ma plaque je lui répond que j'ai rien mais que je peux lui filer un peu à manger.
Je lui proposé de couper ma tablette de chocolat en deux.
Il me dit non et me montre un sachet et je lui dis que c'est ma poubelle qu'il n'y a rien. Le mec me dit c'est bon je prends ça. Je lui dis que c'est que du plastic et que vraiment y a rien quoi.
Je lui ré proposé le chocolat, il me dit merci et part. Ça m'a fait de la peine ... j'avais vraiment pas de cash et pas vraiment le temps d'aller au supermarché revenir etc.
Je repars, des paysages magnifiques. J'y retournerai sûrement cet été si on va en Bosnie. On fera le détour car ça mérite.
(SPOILER : c'est exactement là où je suis tombé en panne et où on a passé 5 jours en attente de régulateur sur nos 10 jours de vacances

Les mecs roulent n'importe comment en général. Un chauffeur de taxi me colle un moment avant de me dépasser, alors que plusieurs fois je me suis collé à droite pour qu'il puisse passer jamais il l'a fait (si tu touches la ligne blanche c'est retrait de permis en Roumanie) mais il avait largement la place.
Bref il passe, je fais le plein.
Eh ouais j'avais perdu une bonne demie heure le matin en faisant 5 station pour trouver de l'essence normale. Pas du E10 pas censé être bon pour la moto .... au final j'ai lu que Honda l'autorisait et toute façon je n'avais pas le choix ...
Plein le matin.
Plein l'aprèm, j'ai 350/400 km d'autonomie.
Je repars. Au bout de 30 km dans un village je vois la bagnole de mon chauffeur de taxi. C'était un Duster tout neuf. Putain il l'avait pulvérisé. Je sais pas comment il a fait. Pas de nid de poule, pas de dépanneuse, pas de camion accident à proximité. Rien. Et la sienne la roue avant gauche remontait au niveau de la moitié du capot.
Il a du taper très fort.
Ça jette un froid dans le dos, et te rappelle que ça va tellement vite.
Je continue de kiffer proche du Danube. Les paysages sont top. Je fais une remontée de fil au feu rouge de travaux par 40 degrés et me fait klaxonner alors que je respecte et attends qu'on passe. Les roumains doivent pas connaître ...
En Autriche j'ai cru que j'allais mourir de froid, j'ai tremble comme jamais t dans ma vie à cause de la pluie et me voilà la à cuire ... + de 36 degrés au thermomètre.... infernal.
Je m'arrêterai 3 fois sur les 300 derniers km. 2 fois 15 min et 1 fois 30 min.
J'ai du boire 4 litres d'eau, 1 litre de liquide sucré type Powerade et 1 canette de soda sur la journée.
Je m'arrêtais en station pour acheter frais, en 15 min dans le top case ou sur la moto l'eau était chaude.
La fin à été dure.
Ces 200 derniers km ressemblent à la Hongrie. De grandes lignes droites mais avec des villages plus souvent.
J'ai eu le droit à un magnifique coucher de soleil avant d'arriver dans la périphérie de Bucarest sur un lac. J'ai pas pris le temps de m'arrêter faire une photo mais l'ai filme en GoPro, je voulais arriver.
Et je l'ai fait.
La pluie, les chauffards, la chaleur, les grandes distances, rien ne m'aura empêche de terminer ce voyage et j'en suis super heureux.
C'était la première fois que je faisais un tel périple seul, même si j'ai été accompagné au début la grande majorité j'étais seul avec moi même.
Ma chambre à 2€ :

Baile Herculane - lieu de panne futur :

Epilogue :
J'en retiens tellement de paysages, différents d'un endroit à l'autre, quelques personnes gentilles, des dizaines d'enfants qui te font de grand salut. J'aime tellement répondre et leur donner ce sourire la.
Des motards croisés et salués, de l'eau engloutie durant ces jours de voyages, peu de nourriture au final. On est loin des festins locaux habituels que je pratique en vacances à vouloir tout essayer et découvrir comment les gens mangent.
Ça a été dur mais ça a été incroyable. Honnêtement, je me vois bien refaire un voyage solo d'ici peu si nécessaire ou que personne ne peut m accompagner.
J'ai quitté la France et la maison parentale pour arriver dans mon nouveau pays et ma nouvelle vie.
Je trouve la symbolique très forte.
En tout cas elle l'est pour moi.
Comme je le disais au début, ce voyage restera gravé en moi.
J'espère que l'Africa sera bientôt enfin opérationnelle et sans tomber en panne incessamment ... sinon je m'en séparerai et trouverai un nouveau destrier.
Quoi qu'il advienne, ce voyage fut incroyable.
Merci si vous êtes arrivés jusqu'ici.
Au plaisir d'avoir vos retour ou d'échanger.
Prenez soin de vos motos et de vous et ... bonnes ballades
